comment le Coronavirus nous montre qu’on peut changer de modèle de consommation
La crise du coronavirus impose des restrictions hallucinantes de nos libertés individuelles. Ces mesures sont totalement justifiées, mais elles auraient de quoi rendre un dictateur jaloux : obligation de rester chez soi, interdiction de circuler là où on le souhaite, interdiction des réunions entre amis, interdiction de se balader dans un parc, obligation de se laver les mains et de passer du temps avec ses enfants…
Et pourtant, tous les Français (et les autres) acceptent cette situation presque sans broncher.
Face à la crise environnementale qui s’annonce, les recommandations des scientifiques sont aussi claires et unanimes : nous devons changer notre mode de vie de toute urgence. Pourtant, nous ne sommes pas prêts à faire ces efforts-là.
Entendons-nous, la crise du Coronavirus est d’une gravité extraordinaire : dans le monde, des dizaines de milliers de personnes souffrent et meurent, des millions de soignants travaillent dans des conditions très difficiles, des dizaines de millions de travailleurs risquent de perdre leur emploi. Mais l’échelle reste bien inférieure à celle des prochaines crises qui risquent d’arriver avec le changement climatique. Notre système agricole continue à fonctionner presque normalement, aucune ville n’a été submergée par les flots, aucune grande migration ou guerre n’a été déclenchée, et ce virus ne tuera jamais autant que la crise écologique : rien que la pollution de l’air fait presque 10 millions de morts par an dans le monde. Surtout, l’épidémie est temporaire, quand les perturbations du climat sont quasi éternelles. Comme le dit Juliette Nouel : “Le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité déjà en cours vont durer des siècles et donner lieu à une succession ininterrompue de crises telles que celle que nous vivons aujourd’hui.”
Alors, y a-t-il des leçons à tirer de la manière dont on fait face au Coronavirus pour affronter la crise écologique qui s’annonce ?
Oui. Car aujourd’hui, on se rend compte que face au danger, on a la capacité individuellement et collectivement de changer de mode de vie. Et en particulier, que l’on est capables de sortir de notre modèle de consommation.
Le problème de notre modèle de consommation : le confort marginal
Nous avons tous des besoins fondamentaux : boire, manger, avoir un toit, se soigner, se chauffer, s’habiller… Et pour la plupart des gens dans les pays dits développés, ces besoins sont largement satisfaits. Alors nous pouvons aussi combler des besoins plus “artificiels” : s’acheter des baskets, partir en vacances, commander un téléphone, etc. Ces besoins sont parfaitement légitimes et on a tous le droit de les assouvir de temps à autre.
Mais le problème, c’est que depuis quelques années, notre consommation s’oriente vers des besoins encore plus artificiels, voire superflus, créés par la technologie, la publicité et le marketing : des besoins de “confort marginal”. Comme par exemple acheter des baskets stylées en plus de celles qu’on a déjà, acheter le dernier iPhone alors que le sien marche toujours, se doter d’une “enceinte intelligente” pour dicter sa liste de courses, avoir des écouteurs sans fils, etc. Ce phénomène s’est encore accentué depuis qu’une partie de l’économie se dédie uniquement à nous faire céder à notre plus grosse faiblesse : la flemme. En juste un clic, on peut faire venir un chauffeur, commander un repas, demander un service de pressing, se faire masser, demander à quelqu’un de faire le ménage chez nous, se faire livrer une bouteille de whisky…
Pourquoi ce confort marginal est-il un problème ?
D’abord, parce qu’il ne nous apporte pas grand chose personnellement. Comme pour toute consommation, nous en retirons un plaisir de moins en moins élevé à mesure qu’on achète. Un peu comme pour une bière ou un soda bien frais : la première gorgée nous fait beaucoup de bien, mais plus on en boit, moins on l’apprécie.
Mais le problème principal, c’est que l’impact social et environnemental, lui, est à peu près proportionnel à notre consommation :
Exemples des problèmes que ça pose :
- Quand on s’achète une paire de baskets trop stylée dont on n’a pas vraiment besoin, ça ne change pas grand chose à notre vie mais ça a généré en moyenne 15kg de CO2, autant que chaque paire qu’on a déjà dans notre placard
- Quand on s’achète une paire d’AirPods alors qu’on avait déjà des écouteurs, ça nous évite certes que les fils s’emmêlent mais ça utilise des métaux rares type tungsten, lithium ou cobalt dont on n’a plus que quelques décennies ou siècles de réserves
- Quand on se fait livrer un repas via un clic sur une appli, ça nous évite le micro-effort de cuisiner ou de descendre chercher son repas, mais ça se fait au prix des conditions de travail parfois désastreuses des livreurs
Et franchement, c’est normal qu’on soit tenté de profiter de tout ce confort marginal : les entreprises ne nous montrent que les bénéfices qu’on va en tirer et masquent les conséquences négatives. Elles nous proposent de recevoir nos colis en moins de 24h sans nous préciser que ce type de livraison pollue plus qu’une livraison normale ou qu’elle induit une pression supplémentaire sur les livreurs. Quand elles vantent le style de leurs collections, les marques de mode n’évoquent jamais les conditions de travail terribles des personnes qui ont fabriqué leurs vêtement. Les entreprises de la tech nous font croire que ce sont des robots qui font le sale boulot alors qu’elles fonctionnent aussi grâce à des millions de travailleurs précaires invisibles.
Heureusement (sic), la crise du Coronavirus nous montre que renoncer à ce confort marginal est totalement dans nos cordes.
1 – L’effort individuel
Ce dont le confinement nous fait prendre conscience, c’est que toutes ces consommations qui nous semblaient absolument “nécessaires” il y a quelques semaines ne sont pas si indispensables que ça. On se rend compte qu’on survivra sans le nouvel iPhone et qu’une paire de sneakers supplémentaire ne changera pas grand chose à notre vie. Et elles nous semblent presque indécentes, ces marques qui veulent continuer à nous vendre des objets à coups de promotions, de livraison gratuite et de “x% du chiffre d’affaires reversé à telle ou telle association”, quand on se rend compte que des gens mettent leur santé en danger pour qu’on puisse profiter de ces “bonnes affaires”.
Et si on accepte toutes ces restrictions, c’est parce que tous les médias font de la pédagogie sur les risques d’épidémie et qu’on comprend pourquoi c’est important. De la même manière, nous devons nous éduquer au maximum sur les impacts sociaux ou environnementaux de chacun de nos achats, ne pas se faire aveugler par les messages des marques et garder notre esprit critique. C’est beaucoup plus facile psychologiquement d’arrêter de se faire livrer des repas quand on a vu l’envers du décor.
En fait, il faut garder en tête que chaque achat est forcément un compromis entre trois dimensions : notre confort personnel, l’impact sur les autres et l’impact sur la planète.
Bien sûr, aujourd’hui, on ne dirait pas non à un bon resto ou même à un mauvais concert. Mais pendant le confinement, on s’aperçoit de ce qui nous manque vraiment : voir nos proches, se balader ou être dans la nature. Alors si par le passé, on était assez privilégié financièrement pour se payer ce confort marginal (ce qui est loin d’être le cas pour tout le monde), cette quarantaine nous montre que nous pouvons y renoncer. Nous pouvons tendre vers un quotidien plus sobre qui ne nous rendra pas moins heureux :
- Passer moins de temps à acheter des choses, c’est pouvoir en passer plus à voir ses proches, apprendre, faire du sport…
- Moins prendre l’avion, c’est (re)découvrir à quel point les paysages français sont beaux et variés
- Acheter uniquement des fruits et légumes de saison, c’est apprendre à cuisiner de nouvelles choses
- Limiter ses dépenses, c’est pouvoir choisir un métier peut-être moins rémunérateur mais qui nous convient mieux
- Etc.
Mais on ne va pas se mentir : à la longue, c’est difficile de changer de mode de vie tout seul si tous les autres continuent à vivre comme si de rien n’était. Pourquoi j’irais au boulot à vélo si je dois suffoquer dans les gaz d’échappement des voitures autour de moi ? Pourquoi je prendrais moins l’avion si je vois des gens revenir tout bronzés d’une semaine en Thaïlande ? En fait, si on est les seuls à faire les choses bien, on a un peu l’impression de perdre deux fois : non seulement c’est rageant de se priver de trucs dont les autres continuent à profiter, mais EN PLUS si les autres ne changent pas leur attitude, nos privations ne servent à rien.
N’est-ce pas injuste ? L’exemplarité du comportement est forcément épuisante sur le long terme.
2 – L’effort collectif
Si le confinement est globalement bien accepté, c’est qu’il est imposé à la plupart d’entre nous. Bien sûr, certains vivent dans des conditions bien plus confortables que d’autres : c’est plus facile d’être confiné dans un 200 m2 ou dans sa résidence secondaire que si on habite une logement surpeuplé ou insalubre. Et bien sûr, beaucoup de personnes sont encore obligées d’aller bosser (personnel soignant, mais aussi celles et ceux qui tiennent les caisses des supermarchés, qui ramassent nos poubelles, livrent nos colis, etc.). Mais personne n’a le droit de voir ses amis, personne ne peut aller boire un café dehors, personne n’a le droit d’aller acheter des fringues ou d’aller chez le coiffeur.
Est-ce que vous seriez d’accord pour rester confiné aussi longtemps si vos voisins pouvaient sortir tous les soirs boire des verres avec leurs potes ?
En 2018, le gouvernement a essayé de réduire l’usage des voitures en augmentant la taxe carbone sur l’essence. Forcément, la mesure ne s’imposait pas de la même manière à tout le monde : cette taxe était une broutille dans le budget des plus riches mais très pénalisante pour beaucoup d’autres (sans compter qu’elle ne s’appliquait pas sur le kérosène des avions). C’était injuste, ça a donné les gilets jaunes.
Il n’y a aucune chance pour que les mesures de lutte contre la crise écologique soient acceptées si elles accentuent les inégalités sociales.
Il ne peut y avoir de transition écologique sans justice sociale.
On a donc besoin d’une législation contraignante, qui s’impose de la même manière à tous, pour nous sortir du modèle de consommation actuel. Si l’Etat est capable de demander à la population un “effort de guerre” collectif pour lutter contre le Coronavirus, il doit être capable d’imposer plus de sobriété à l’ensemble des citoyens pour lutter contre la crise climatique. Comme par exemple :
- Interdire certaines formes de publicités (ex : dans l’espace public, avec des écrans vidéos, qui ciblent les enfants…)
- Mettre en place une tarification progressive de l’énergie pour éviter le gaspillage
- Pénaliser l’obsolescence programmée et obliger les industriels à garantir les objets sur une longue durée
- Obliger les marques à mettre en place une note environnementale sur leurs produits qui tienne compte de la durabilité (y compris sur les marques de prêt-à-porter)
- Interdire l’importation de certains produits superflus (franchement, a-t-on besoin de faire venir des haricots verts du Kenya ou des roses d’Equateur ?)
- Envisager l’instauration de quotas de CO2 par personne (pour inciter par exemple les gens à moins prendre l’avion)
- Limiter certains types d’industries trop polluantes (ex : déploiement de la 5G) ou de véhicules trop polluants (ex : limiter leur poids pour arrêter de fabriquer des SUVs toujours plus lourds)
Ces efforts vous paraissent liberticides ? Vous avez l’impression qu’on vous décrit une “dictature verte” ? une “écologie punitive” ?
N’oublions pas que plein de restrictions jugées à une époque liberticides nous paraissent aujourd’hui aller de soi et ont permis de sauver un sacré paquet de vies : l’interdiction de fumer dans les lieux publics, l’obligation de mettre sa ceinture de sécurité… Et cette fois, on ne parle pas juste de sécurité personnelle, mais de notre survie de tous. Est-ce que notre liberté ne s’arrête pas là où commence la destruction de l’environnement ?
Bon, mais qu’est-ce qu’on peut faire individuellement pour que de telles mesures soient prises ? On ne vous apprend rien : vous pouvez d’abord voter. Mais si ça ne suffit pas (et on ne peut que constater que c’est le cas), il y a d’autres moyens de mettre la pression sur les gouvernements : aller manifester, s’engager dans des lobbys citoyens, rejoindre des associations locales qui luttent pour la préservation de la biodiversité ou pour l’entraide vis-à-vis des plus précaires. En fait, à chaque fois qu’on a accès à un petit bout du pouvoir, il faut en profiter pour essayer de faire pencher la balance du côté de l’écologie.
Mais bon, on sait bien que pour que les choses changent vraiment, les mobilisations citoyennes ne sont pas suffisantes : les entreprises, elles aussi, doivent bouger.
3 – L’effort des entreprises
En juin 2019, la marque Tropicana a fait une étude sur les attentes des consommateurs, et apparemment ce que le client lambda veut, c’est des bouteilles transparentes. Et comme “le client est roi”, ni une, ni deux, ils sont passés de briques en carton à des bouteilles en plastique. Comme l’entreprise l’affirme elle-même sur un post Medium, même si elle a choisi du plastique partiellement recyclé, son seul objectif était de satisfaire le consommateur. Ce qui veut dire que le bilan carbone n’entrait pas en ligne de compte dans les critères de décision.
Ce dogme du “client roi”, du “customer first” ne peut plus continuer. Il ne peut pas y avoir 7 milliards de rois sur notre planète.
Si une entreprise veut réellement lutter contre la crise écologique, elle doit tenir compte des dimensions sociales et environnementales pour chacune de ses décisions, même si ce n’est pas ce que demande le client et même si elle n’en tire pas un bénéfice économique (on en a déjà longuement parlé si le sujet vous intéresse).
Et puis franchement, traiter quelqu’un comme un roi, ça en fait rarement quelqu’un de bien. Les personnes “en première ligne” (vendeurs, vendeuses, caissiers, caissières, personnes des services après-vente, des call-centers, des guichets, etc.) font souvent les frais de ces clients “rois” qui pensent que tout leur est dû. Et même pour les marques, ce n’est pas vraiment stratégique de traiter leurs clients “comme des rois”, en étant obséquieux, opaques, terrifiés par leur sentence, tout en essayant de leur vendre des trucs dont ils n’ont pas besoin. Au final, on préfère toujours ceux qui nous traitent avec franchise et bienveillance.
Bonne nouvelle : ce que nous montre la crise actuelle, c’est que les entreprises, elles aussi, sont capables de se mobiliser, de dépasser leurs simples objectifs financiers et d’arrêter juste de penser à leur “expérience client”. On observe des élans de solidarité qu’on n’avait jamais vu avant, à l’image d’une partie du secteur textile qui a réorienté sa production vers la fabrication de masques.
Profitons de cette crise pour changer de monde
Cette crise du coronavirus est une catastrophe humaine, mais elle a le mérite de révéler des dysfonctionnements de notre société que nous ne pouvons plus ignorer.
Nous nous rendons collectivement compte (en vrac) de l’importance de donner des moyens à notre système de santé, qu’il est essentiel de revaloriser certains métiers (et pour notre part, à quel point les nôtres peuvent être superflus) ou que certaines inégalités sociales sont insupportables.
Mais nous réalisons aussi que, pour le bien commun, nous sommes capables de choses que nous pensions impossibles il y a à peine 10 jours, au niveau individuel, collectif et même au sein des entreprises. En nous montrant qu’on peut sortir de notre modèle de consommation actuel, ce Coronavirus est une occasion (et peut-être la dernière que nous ayons) de changer les choses.
Renoncer à notre confort marginal ne suffira pas à résoudre la crise écologique : il faut qu’il y ait des changements systémiques qui ne peuvent être opérés qu’à l’échelle de l’Etat : décarboner le système agricole, la production électrique, la construction des bâtiments, etc. Par contre, ce qui est certain c’est qu’on ne pourra affronter cette crise écologique sans renoncer à notre confort marginal. La bonne nouvelle : c’est beaucoup plus facile que de renoncer à nos libertés fondamentales.
Qui on est pour dire ça ? |
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Vous êtes sur La Mode à l’Envers, un blog tenu par la marque de vêtements Loom. L’industrie textile file un mauvais coton et c’est la planète qui paye les pots cassés. Alors tout ce qu’on comprend sur le secteur, on essaye de vous l’expliquer ici. Parce que fabriquer des vêtements durables, c’est bien, mais dévoiler, partager ou inspirer, c’est encore plus puissant. Si vous aimez ce qu’on écrit et que vous en voulez encore, abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici. Promis : on écrit peu et on ne spamme jamais. |
Quelques lectures qui nous ont inspiré pour écrire cet article, à lire si vous souhaitez aller plus loin :
- Les Besoins Artificiels, de Razmig Keucheyan
- Les Possédés, de Lauren Boudard & Dan Geiselhart
- Vers la Sobriété Heureuse, de Pierre Rabhi
- L’essentialisme ; faire moins mais mieux ! l’art d’être réellement efficace de Greg Mckeown
Et comment est-ce qu’on fait pour que vous renonciez au confort marginal chez Loom ? On considère bien sûr le client comme très important, mais pas comme un roi non plus. Par exemple :
- on ne propose pas de livraison express mais une livraison Colissimo en deux ou trois jours. C’est peut être un peu moins “pratique” mais ça évite 1- d’avoir des camions moins remplis et donc de polluer 2- de mettre une pression inutile sur les livreurs
- nos emballages sont en kraft et pas en plastique. Ils arrivent parfois un peu déchirés chez les clients, mais leur bilan carbone est meilleur
- on ne propose plus de vêtements “easy-care”, comme des chemises qui n’ont pas besoin d’être repassés. C’est moins pratique pour nos clients mais c’est mieux, pour leur santé et pour l’environnement.
71 commentaires
Bravo pour cet article. Après y a des gens très bien qui vont en Thailande vous savez…
Ce n’est pas une critique des personnes mais de l’acte en lui même… Bien évidemment que des gens bien vont en Thaïlande… Comme des gens bien roulent en SUV… Il n’empêche qu’il fait questionner ses actes qu’on sont bon ou mauvais…
Nous aimerions aussi ajouter qu’il est tout à fait humain de vouloir profiter de notre confort marginal, de partir en avion de temps en temps ou de s’acheter quelques gadgets électroniques (ça nous arrive bien sûr aussi chez Loom et on ne jette la pierre à personne qui fait la même chose). Mais ce qu’on aimerait, c’est être « protégés de nous-mêmes » grâce à des garde-fous, qui pourraient venir soit d’une législation plus contraignante, soit d’entreprises plus responsables sur ces sujets-là 🙂
Bonjour à tous, je découvre votre article.
Bel article qui pose de bonnes questions. J’adhère à beaucoup de ce qui est écrit et bien écrit !
Les commentaires qu’il suscite sont de bon niveau et témoignent d’un bon esprit, sans polémiques inutiles ce qui est réconfortant à l’heure des réseaux sociaux décérébrés.
Quelques propositions :
Ok pour moins d’avion ou plutôt mieux d’avion on aura du mal à s’en passer totalement. Une proportion non négligeable du remplissage des avions (indispensable à l’économie du secteur, et on ne paie pas le vrai prix car zéro ou presque de taxes sur le kérosène) ce sont des retraités qui parcourent le monde. Car même avec une retraite modeste on peut se l’offrir, mais aussi parce que l’on y incorpore pas le coût écologique et « civilisationnel ». Le tourisme de masse pollue des territoires assez protégés jusques là, des civilisations anciennes, parce que l’on a un pouvoir d’achat (pour le moment) énorme par rapport aux pays émergents pour un confort marginal discutable
Ok pour les questionnements sur le véhicule individuel. Plus de frugalité sur le poids des véhicules et leur encombrement. Ça pollue beaucoup l’espace public de quel droit ? Ça parait tout naturel mais on ne garait pas les diligences dans les rues à l’époque, ni les chevaux. Taxer les véhicules de prestige y compris les SUV ne serait pas anormal. Dommage que par démagogie on ai supprimé la vignette. La voiture devrait être considérée comme un transport en commun (elle profite d’infrastructures payées par la collectivité), souvent plus écologique, (des bus qui tournent à vide ça me fend le cœur) alors que dans le même temps des centaines de voitures empruntent le même itinéraire avec une seule personne à bord ! Il faut décréter cause nationale, mieux remplir les véhicules particuliers (covoiturage spontané/autostop organisé).
Pour tous ces sujets de la mobilité je propose pour qu’il y ai une acceptation sociale des mesures à prendre il faudrait un quota de CO2 par personne et par an. Pas commercialisable bien sur. Adapté en fonction des personnes et de leur fonction. A voir.
On est dans la problématique du changement de comportement. C’est très lent et ne concernera, sans stimulations adéquates, que des personnes convaincues. C’est la raison pour laquelle on ne pourra se passer d’incitations fortes ou de lois qui viendraient de la puissance publique (mais pas très vendeur en période électorale, et comme on y est en permanence). On voit bien en deux mois tout ce qu’il a été possible de changer pour un petit risque (qui ne concernera que quelques personnes par an) mais dont la réalité est immédiate. Alors que pour la planète tout le monde est aussi concerné mais avec des conséquences très étalées dans le temps mais par contre assez irréversibles. Donc bien plus prioritaires. La quadrature du cercle quoi !
Never give up ! Ne renoncez jamais !
on est assez d’accord j’ai l’impression^^. Et je viens de découvrir ce que la quadrature du cercle veut dire grâce à vous https://fr.wikipedia.org/wiki/Quadrature_du_cercle
bravo d’avoir pris le temps de réfléchir et d ‘écrire ces pensées simples et de bon sens . Merci de continuer à agir comme vous le faites et de le rapporter au travers de votre blog . Il n’ a rien de plus puissant que l’exemple .
Expliquer éduquer convaincre sont des valeurs importantes du commerce vous le faites fort bien !
merci pour ce soutien !
Du petit lait … il n’y a rien à jeter… C’est tout ce que j’avais en tête sans même savoir comment l’exprimer, merci de m’avoir aidé … tout simplement Bravo !
Pareil.
100% en accord avec cette logique comportementale à adopter qui est vitale pour notre avenir durable
Merci à tous les 3 pour ces super encouragements !
Tellement bien dit <3 <3 <3
Merci pour cette tribune!
<3 <3 <3 de rien !
Je suis entièrement d’accord avec tout… mais je ne vois pas bien en quoi le fait d’être « stylé » peut poser un problème !!! 🙂 Et c’est peut-être le (seul) défaut de Loom d’ailleurs… Si vous prenez les baskets Veja par exemple elles sont stylées et ça ne pose pas de problème.
ahahaha bim dans nos dents. Non, non on ne dit pas du tout que c’est un problème d’être stylé ! Le confort marginal c’est d’acheter des baskets dont on n’a pas besoin, juste parce qu’elles sont stylées. Par contre si vous avez besoin de baskets, bien sûr qu’il faut choisir un modèle qui vous plait, un modèle que vous aurez envie de porter longtemps.
Je suis d’accord avec beaucoup de choses dans votre article, mais dans les propositions que vous faites en terme de mesures que l’Etat met en place, je trouve ça dommage d’insister sur l’avion et les grosses cylindrées…
Je suis d’accord pour les SUVs, je trouve ça inutile au possible, c’est lourd, ça pollue, et c’est souvent des diesels (même si le diesel a fait beaucoup de progrès ces dernières années).
Mais en terme d’avions et de grosses cylindrées, je trouve que c’est trop facile de les accuser seuls. Quand on regarde l’avion, c’est le moyen de transport le plus sûr, et également l’un des plus écologiques (pour un A320, c’est moins de 3L/100km/personne [calculs fait par mes soins sur les spécifications de l’appareil], je vous mets au défi de battre ça et le temps que l’on met avec un bus ; et niveau prix, je vous mets au défi de le battre celui prohibitif du train). Je suis d’accord qu’il ne faut pas le prendre trop souvent, mais quand on entend des gens dire que pour des questions d’écologie, il faudrait le prendre 2 fois dans sa vie, je trouve ça fort stupide (surtout que ces personnes sont trop souvent des « donneurs de leçons » et ont fort souvent des voitures qui polluent beaucoup eux-même)
Les grosses cylindrées, oui, c’est sûr que ça pollue plus qu’une petite twingo, on est d’accord, mais les moteurs actuels sont incroyablement efficaces, et je pense qu’il y a un problème beaucoup plus important dont on parle moins : les vieux diesels. En effet, on tacle les voitures aujourd’hui, en prônant l’électrique pour d’illusoires vertus écologiques (cela de fait que délocaliser la pollution, pas la réduire : cf les moyens d’extraction du lithium, le transport des batteries depuis les pays producteurs, les centrales à énergies fossiles pour les recharger, le réseau électrique bien sous-dimensionné pour un changement global, etc), mais quid des bus vieux de 30 ans qui tournent à vide toute la journée dans les grandes villes, quid des métros qui polluent 10x plus l’air en sous-sol qu’en surface, quid des voitures diesel d’il y a 20 ans qui laissent des nuages noirs dans leur sillages.
Typiquement, je trouve que les mesures mises en place par Anne Hidalgo à Paris sont des mesures hautement politiques, et leur impact est dérisoire. D’autant qu’elles pénalisent les petites gens et pas les plus riches, qui souvent polluent le plus. Et quand on voit que c’est du « faites ce que je dis, pas ce que je fais » (parisienne, elle ne connaît pas les lignes de métro ?!), on se demande si ses réels objectifs ne sont pas son économie personnelle…
Voilà, il est certes important de réduire notre empreinte carbone, mais typiquement, interdire l’avion et les voitures thermiques, c’est illusoire, insensé. Vous le dites dans votre article et dans vos actions, l’important est de moins consommer, et plus respectueusement. Arrêter de faire importer des biens par bateaux de Chine, ce qui pollue infiniment plus que prendre l’avion, arrêter de commander sur Amazon, et redécouvrir les vendeurs plus locaux, acheter des produits (alimentaire notamment) en circuit court. (et c’est parfois difficile avec des bas revenus ; je suis étudiant et c’est pas tous les jours faciles de pouvoir acheter du bio français)
Votre article est très intéressant et avance beaucoup de choses que je trouve bien, mais j’aimerais que l’on puisse décaler le faux débat sur les voitures thermiques et les avions vers des sujets plus importants et bien moins médiatisés, car plus coûteux et moins vendeurs.
Je peut peut-être elargir le débat …
3L/100, peut être, mais sur quelle distance ?
Et sur quelle type de courses ? Les vols moyen courier ne sont-ils pas plus pollueur ?
Et les 3L /100 c’est si l’avion est plein, non ?
Leur kérosène n’est pas taxer par l’état, ca explique la différence de prix avec le train. Je pense que le cout d’un billet d’avion avec du kérosène taxer ne donnerait plus trop l’envie de prendre le dit coucou.
Ensuite, il n’y a pas que le metro ou le rer comme alternative aux voitures, surtout à paris. Quid du velo ?
Et je reste fixe à l’idée qu’un velo électrique, comme alternative à la voiture, reste moins polluants.
Ce serait encore mieux avec un velo classique.
Arretons d’etre consensuel, la voiture est un luxe, qui si l’on veut assurer un avenir à nos enfants , dont il faut se passer.
Concernant l’alimentation, le bio est un mets de luxe de nos jours, et c’est bien dommage, je l’accorde.
Mais quid des AMAP et des producteurs qui n’utilisent pas de pesticides pour vendre leurs produits a coût raisonnable.
Il faut aussi penser a changer notre mode de consommation, manger moins mais mieux.
C’est en mettant en place de telles mesures (cf l’article) que l’Homme va se rendre compte qu’il est possible de mieux vivre.
A mon humble avis tout dû moins.
Bises et bon courage en ces temps troublés !
On parlait dans l’article de longues distances, donc j’ai fait le calcul sur l’emport maximal de l’avion, c’est sur que pour un Paris-Lyon, ça pollue plus, mais, et je cite le calculateur du site de la dgac, pas énormément plus : « 25.7 Litres de kérosène par passager équivalent, soit 6.6 Litres aux 100km ». Ça reste moins que les voitures.
Et oui, c’est sûr que c’est pire avec un avion vide, mais personnellement je n’ai jamais vu d’avions à moitié vide, ils étaient à chaque fois vides. Et un exemple personnel : j’ai eu des funérailles auxquelles j’ai assisté pas très loin de Londres, c’était sur un weekend car en plein mois de novembre, j’ai fait Paris-Londres en avion, c’est imbattable niveau tarif/pollution/coût.
Le train paraît certes plus attrayant niveau écologie, mais je ne suis pas sûr que ce soit bien mieux que l’avion… Il faut défricher pour faire passer des voies, poser les rails, creuser des tunnels, aplanir, construire des ponts, etc. Et il faut aussi l’alimenter, et je ne suis pas certain que ce ne soient que des énergies vertes (nucléaire, éolien, hydraulique, et en plus petite mesure solaire) qui le fassent.
Quid du vélo, j’en conviens, mais cela dépend pourquoi. Je suis à Caen en ce moment, et je m’en sers tous les jours. Le métro reste quand même bien pratique, et pour traverser Paris, bien moins fatiguant. Un vélo électrique, c’est pas mal, mais ce n’est pas donné… Et c’est moins polyvalent.
La voiture est peut-être un luxe, mais personnellement, je ne tiens pas à m’en priver… S’en passer n’est pas obligatoire. Réduire son utilisation paraît bien plus logique. Pour partir en vacances, cela reste le plus pratique pour couvrir de longues distances en famille.
Il faudrait plutôt encourager les gens à aller au travail (quand c’est possible), par d’autres moyens. Pourquoi priver les gens d’un luxe quand d’autres actions auront un bien meilleur impact ? Aujourd’hui, je ne m’imagine pas vivre sans voiture ou moto, même si je n’en ai pas encore, parce que c’est infiniment plus pratique que le vélo si je dois faire des travaux, si je dois déménager… (Et je ne parle même pas des longues distances à la campagne pour des bourgades isolées)
Nous sommes d’accord sur le point de l’alimentation, et encourager des producteurs sans pesticides est une solution d’avenir.
Réduire les libertés individuelles n’est pas une solution. Pour la publicité, les notes environnementales, l’obsolescence programmée, cela va de soi, c’est de la logique de les mettre en place ; je n’achète personnellement pas des produits sur leur publicité, mais pour leurs durabilité (bienvenue chez loom). Mais interdire l’avion et la voiture, c’est punir les gens, et notamment les « bons élèves », quand des industries sont bien plus polluantes et ne sont pas sanctionnées.
Pour moi, mieux vivre ne passe pas par la punition, la restriction, mais par l’éducation.
Bon courage à vous aussi !
Bonjour Bastien et merci pour votre commentaire. Cette période de confinement nous permet aussi d’aiguiser notre opinion sur plein de sujets qu’on enfouissait très profondément dans la section “sujets pour plus tard” de notre cerveau donc merci d’avoir émis une opinion différente de la notre. Voici notre réponse sur les trois sujets que vous évoquez :
1/ Faut-il interdire les avions ? Non, on n’irait pas jusque là, on parlait juste de restreindre 🙂 D’abord, vous avez raison, l’avion ne pollue pas plus en l/km/personne que la voiture (il y a plein d’études sur ce sujet). Mais comparer la consommation en carburant d’un avion à celle d’une voiture selon leurs kilomètres parcourus a ses limites : l’avion permet avant tout de parcourir des distances que la voiture ne permet pas… Quant au prix prohibitif du train (qui gagnerait largement le débat vis-à-vis de sa faible émission de CO2/km/voyageur) : on est d’accord avec vous, c’est très dommage.
2/ Faut-il interdire les voitures thermiques (notamment grosses cylindrées) ? Vaste débat. Plein d’études sur l’empreinte carbone totale des ces voitures ont été faites, en prenant en compte l’empreinte carbone élevée de la fabrication y compris des batteries (par exemple cette étude : https://europeanclimate.org/content/uploads/2019/11/quelle-contribution-du-vehicule-electrique-a-la-transition-ecologique-en-france.pdf). Les conclusions sont claires : au global, la voiture électrique émet (largement) moins. Donc à la vente, si on ne regarde que l’empreinte carbone, il faut bien privilégier les voitures électriques par rapport aux thermiques. Mais le problème n’est en effet pas si simple car il faut prendre en compte l’épuisement des réserves de métaux rares… Quant au problème du diesel, c’est clair que ce n’est pas idéal, mais le problème est plutôt d’ordre sanitaire : ils ne consomment pas grand chose mais dégagent beaucoup de particules fines.
3/ Au sujet des circuits courts, et de la consommation locale : en effet, il faut privilégier le local. Cela dit, si on résonne strictement en émissions CO2, il faut peut-être d’abord réfléchir à ce que l’on consomme plutôt qu’à “d’où il vient” : plus de fruits et de légumes, moins de viande et produits laitiers : https://ourworldindata.org/food-choice-vs-eating-local?fbclid=IwAR0XQSJT1P5EGsDGVVHASZc_tmBAEINPf-9encupVykBzuXsCYmuntCBi9I.
Pour conclure, on est d’accord que l’éducation et la pédagogie est une des clés du succès, mais on pense aussi qu’étant donné l’urgence du problème, on a besoin du pouvoir politique pour imposer certaines choses à la population.
Je suis assez d’accord sur les voitures électriques.
Pour moi le véhicule d’avenir idéal serait une « voiture bi-motorisation thermique frugale et partagée ».
> Frugale : légère, relativement standardisée et avec peu d’options pour diminuer la consommation et faciliter la réparation.
> Bi-motorisation Thermique : car on maîtrise la technique en France (pas besoin de faire venir des batteries de l’autre bout du monde ni de construire des tonnes d’infrastructures types bornes de recharge), qu’on peut avoir une conso faible. Bi-motorisation (exemple bio-carburant/pétrole) pour la résilience
> Partagée : car le numérique nous le permet et parce qu’elle n’est utilisée que 5% du temps en moyenne !
Bonjour,
je trouve ce débat sur la voiture très intéressant. Je travaille dans l’automobile et je suis passionné, c’est donc un sujet qui m’est cher.
Le train est, sur les longues distances, la meilleure solution pour transporter des personnes rapidement en rejetant un minimum d’émissions (lors de la construction des infrastructures et du matériel roulant, et la production d’électricité pour l’exploitation). Aucun autre moyen de transport ne fait mieux actuellement.
L’avion n’est malheureusement pas aussi vertueux. La raison ? Il entre en plein dans ce confort marginal. La grande majorité des trajets en avion n’est pas nécessaire, pour un but de loisir dans la plupart des cas. Le manque de taxes sur le kérosène rend l’avion compétitif, au détriment des conditions des travailleurs (regardez chez Ryanair) et de l’environnement.
La voiture, même si cela me fait mal de l’admettre, n’est pas aussi parfaite qu’on voudrait le croire. Le rendement d’un moteur thermique est d’environ 30-35%. Cela veut dire que sur les 6L/100km que notre voiture consomme, seulement 2L nous permettent réellement d’avancer, et les 4 autres sont dissipés en chaleur. L’étude sur les véhicules électriques est très intéressante, car elle se base en France, où notre électricité est très majoritairement décarbonnée (nucléaire, hydroélectrique, renouvelables). Mais que donnerait cette étude aux USA, en Chine, en Pologne, où l’électricité est produite principalement avec le charbon ? Les résultats ne seraient probablement pas aussi favorables. Je crois que la solution est d’éviter au maximum de posséder une voiture si on en a pas besoin au quotidien (et j’insiste sur le quotidien). Pour partir en week-end ou en vacances, il est maintenant plus pertinent d’un point de vue économique comme écologique de louer une voiture. Cela diminue les frais d’entretien, d’assurance, de carburant (on utilise moins sa voiture si l’on n’en possède pas. Seuls les trajets essentiels restent). C’est vers ce modèle de mobilité qu’il faut s’orienter, en complément des alternatives pour les trajets du quotidien déjà énumérées (vélo, éventuellement électrique, trottinette, transports en commun, marche à pied, télétravail…).
Merci beaucoup pour cet article et ces commentaires constructifs 🙂
J’aime beaucoup tous vos articles et votre humour en tout cas !! 😉 (Et j’attends toujours une ligne pour les femmes…)
Tout pareil ! A quand la ligne pour les femmes… ^^
On vous promet qu’on travaille dessus ! Ca se passe par ici pour être prévenue : https://www.loom.fr/pages/collection-femmes
J’ai une question pour que j’adhere pleinement a votre philosophie. J’ai le temps en ce moment donc je me permets:). C’est la notion de decroissance qui est le coeur de votre discours. La basket futile: grace a cet achat, meme futile, un ouvrier, designer, livreur, distributeur, et l’Etat a touché un peu d’argent. Sans ces achats futiles combien de chomeurs en plus. Et surtout combien de rentré d’argent en moins pour l’Etat? A grande echelle, des rentrés dargent en moins donc moins pour lhopital, les profs, les aides, la securite, etc, etc. C’est vraiment le point que je n’arrive pas a resoudre dans ce systeme. Moins on va consommer, et moins il y aura de moyens pour les services publics et donc moins de services publics ou moins bien. Ok l’Etat doit pouvoir faire des economies et, on peut prendre aux riches, ou cac 40. ça peut marcher 3 ou 4 ans. Mais une fois qu’on leur a tout pris? Bon voila mon interrogation que je ne dois pas etre le premier a vous poser. Si vous avez les arguments pour me convaincre, je suis preneur!:)
Problème de réparation des richesses, ya largement de quoi faire pour tout le monde. Le système capitaliste crée et accentue de jour en jour les inégalités.
Le salaire universel est une des solutions qui existe.
Répartition des richesses *
Bah la repartition des richesses ca suppose qd meme des richesses. Et qd on a, comme en france, une repartition de 60% des richesses via l’Etat (ecole gratos, secu gratos, assurance chomage). Ca me parait complique d’avoir le meme niveau de prestation avec moins de richesse.
Mais le revenu universel n’est une mauvaise idee. Mais ce sera juste a la place des aides en place. Les povoirs publics ne pourront pas verser le revenu universel, + des aides familiales, des alloc chomage par exemple.
Merci Sébastien. Merci de soulever cette question, car c’est en effet un argument qui nous vient immédiatement en tête qu’on aborde ces sujets de baisse de la consommation : si on achète moins de trucs, il va y avoir une baisse de la production, donc des gens au chômage. Par exemple, si on arrête de me faire livrer des repas chez moi, est-ce que ça va être pire pour les livreurs, déjà précaires, si tout le monde fait pareil et qu’ils se retrouvent au chômage ?
Eh bien non. Car si on achète moins de trucs mauvais pour la planète ou pour les gens, sur le long terme, on va collectivement ré-orienter notre consommation vers des produits ou services plus vertueux. Exemples :
– Si j’achète de me faire livrer des repas chez moi, j’aurai plus d’argent pour acheter et cuisiner des produits locaux bio plus chers. Or par exemple, l’agriculture locale en agro-écologie demande plus de main d’oeuvre.
– Si j’arrête d’acheter à la pelle des t-shirts de fast fashion produits au Bangladesh, j’aurai plus d’argent pour acheter quelques pièces de bonne qualités fabriquées en France ou en Europe, ce qui participera donc à la relocalisation de l’industrie et créera donc de l’emploi.
Etc.
Et vous évoquez les rentrées d’argent pour l’Etat : elles n’ont aucune raison de baisser si vous réorientez votre consommation, car vous achèterez moins de choses, mais elles seront plus chères à l’achat car faites localement et sans coûts cachés sur les gens ou l’environnement.
Merci (tardif) pour votre réponse.
Pour accompagner ce bel article (belle plume au passage), petite sélection d’un Édito de Blaise Mao (une autre belle plume), magazine UsbekEtRica:
´« Il est plus difficile de vénérer ce dont on jouit déjà que de rêvasser à décrocher des lunes » écrit Sylvain Tesson dans La Panthère des neiges (Gallimard, 2019), récit de son passage au Tibet sur la trace du félin en forme d’éloge de l’affût et de la patience. L’écrivain voyageur a raison. Pourtant, sans forcément renoncer à nos rêves d’exploration martienne, tout semble indiquer que notre « mission de vie » pour ce siècle consiste à préserver, dans la mesure du possible, la beauté et la complexité du vivant. Et par la même notre capacité d’émerveillement que ce dernier sait si bien entretenir.´
Vivement le prochain article, prochains développement de Loom, et la ligne Bio!
Merci Antoine, on se note de lire son article ! Sylvain Tesson est toujours bien inspiré… « Celui qui se contente est riche » disait aussi Lao Tseu, qui avait un sacré sens de la concision #concoursdecitations
Comme d’habitude c’est génial et super intéressant !
bravo !
Merci Vladimir (d’être toujours là !)
Sérieusement ça m’a fait tilt quand j’ai lu « association locale qui luttent pour la préservation de la biodiversite ». J’ai eu des problèmes de santé mais je viens du monde agricole et ce sujet m’intéresse et pourrait me convenir… À creuser dans les semaines à venir ! 😍
Trop bien ! Engagez-vous rengagez-vous qu’ils disaient 😉
Superbe article. Merci
merci de l’avoir lu jusqu’au bout !
Bravo ! L’article est formidable et l’ensemble des commentaires qui en découlent fort intéressant aussi. Merci de mettre des mots justes pour exprimer ce que nous sommes de plus en plus à vouloir. L’action c’est maintenant !
Merci ! Et c’est vrai qu’on est super contents du niveau des commentaires : en général, on y apprend plein de choses et cela nous permet d’approfondir nos réflexions
Epicure( 342 avant J.C. – 270 avant J.C.) : » Soyez modéré afin de goûter les joies de la vie en abondance. «
Jacques Séguéla (1934- ?) : » Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie »
Merci pour cet article complet et bien documenté. Quand vous voulez pour en écrire d’autres dans la même veine!
Merci, on va s’y mettre alors^^
Merci pour cet article complet et bien documenté. Quand vous voulez pour en écrire d’autres dans la même veine!
L’Homme est le jardinier de la Terre. Il doit en prendre soin pour sa propre survie. Et bien aujourd’hui, tout le monde devrait s’accorder à dire qu’il est un très mauvais jardinier et agir en conséquence. Alors, arrêtez de culpabiliser et de trouver des motifs valables à prendre l’avion ou un SUV, l’article dit justement que les gens bien doivent changer de comportements ! Arrêtez également de discuter, cela ne sert à rien. Agissez ! Quid de l’article qui explique que si nous vivons une grave crise, il ne faut pas oublier ou réaliser qu’une autre sous-jacente arrive à grand pas ? Changer nos comportements, c’est primordial pour la survie de l’humanité. Nous ne vivons pas dans le jardin d’Eden, en tout cas plus maintenant, les matières premières sont limitées et la qualité de l’eau que nous buvons, de l’air que nous respirons se dégrade de jours en jours. Sans oublier les virus qui se propagent plus vite grâce à nouveaux modes de consommation. Je suis asthmatique (pas de naissance, je le suis devenu) à 10 Km de la périphérie nantaise près d’un marais qui est un environnement sensible entouré de vignes traitées à grand coup de produits chimique et j’ai grandis dans la baie des algues vertes (St Brieuc), alors les problèmes crées par les activités humaines, je connais. J’ai surconsommé comme tous les européens et je ne suis pas encore parfait. Je fais parfois des rechutes. Oui, la consommation est une drogue ! Mais ce qui est important c’est de faire des efforts et tout de suite. Consommez autrement. Regardez tout ce qui se passe en Europe et ailleurs dans le monde depuis que l’homme a drastiquement arrêté ses activités suite à la crise du covid19. J’espère donc que cet article va éveiller de très nombreuses consciences qui font réagir non pas à coup de commentaires mais d’actions concrètes. Changer sa façon de consommer n’est pas aussi compliqué que cela, avec le confinement nous le faisons déjà !
Salut l’équipe Loom,
Déjà merci pour ce contenu qui encore une fois est original et pertinent. Je dévore tout ce que vous écrivez, c’est un plaisir de vous lire.
À un moment vous évoquez une notation environnementale pour les produits textile, je trouve que c’est une super idée. Pourquoi est-ce que vous ne le faites pas ? J’imagine qu’il y a une bonne raison, trop dur peut-être ? pas encore de norme ? En tout cas je suis curieux de savoir ou en est Loom sur ce sujet.
Merci Martin ! En fait, il y a bien un projet en cours d’affichage environnemental pour les vêtements, ce qui est une super nouvelle sur le papier. Le seul truc, c’est que sauf erreur de notre part, il ne semble pas prévu que la note affichée prenne en compte la résistance et donc la durée de vie des vêtements. On leur a justement écrit aujourd’hui pour en savoir plus et on espère pouvoir participer aux discussions, on vous tiendra au courant 🙂
BRAVO MERCI Loom je ne vous connaissais pas bien jusqu’à aujourd’hui. J’ai littéralement flashé sur cette très belle réflexion qui effectivement met des mots sur ce que l’on a du mal à exprimer… Quel plaisir de lire de si belles choses. Merci.
Merci pour ce bravo !
Bonjour,
Difficile de ne pas être de votre avis, comme vous, nous sommes nombreux à être impressionnés par la vitesse à laquelle nous avons changé collectivement nos habitudes. Vous avez raison aussi sur l’équité, c’est acceptable parce qu’on en est tous au même point mais la solution est rarement simple. Je suis un peu gêné par vos recommandations.
Celle sur les entreprises me parait sympathique mais déplacée. Une entreprise, vous êtes bien placés pour le savoir, doit gagner sa vie. Le client n’est pas roi mais ses demandes vont façonner son offre. Votre exemple est parlant, vous auriez créé LOOM (dont je suis client 🙂 ) il y a 20 ans, vous pointeriez tous au chômage même si vous auriez eu « raison ». Le client ET le régulateur doivent avoir des « exigences » pour transformer les entreprises. C’est insensé que les clients de Tropicana ne se posent pas la question des conséquences de leur choix de packaging (pour l’anecdote, ils ont même dû vendre l’usine qui produisait les packs précédents car elle ne pouvait pas traiter l’embouteillage dans les nouvelles bouteilles… ça va loin quand même). Pour rester sur cet exemple, nos parlementaires pourraient décider d’interdire à 5 ans tous les emballages plastiques auxquels le carton est substituable mais ce serait certainement plus efficace que les clients boudent les produits et obligent les entreprises à être proactives car elles savent contourner les contraintes réglementaires (regarder les sacs plastiques à usage unique: maintenant, chez le boucher, on vous donne un sac plastique EPAIS à chaque fois, au lieu d’un fin!).
Vos propositions de réglementations sont compliquées à mettre en oeuvre et l’enfer est pavé de bonnes intentions.
2 exemples concrets:
– Peugeot a remplacé son 5008 monospace par un 5008 SUV. Ils ont le même usage: permettre à 7 personnes ou 5 personnes et quelques valises de voyager ensemble. Le SUV consomme (selon les versions) 10% à 20% de moins que celui qu’il remplace et il n’y a pas vraiment d’alternative pour les familles. Je n’entends personne demander l’arrêt des monospaces moins ostentatoires mais aussi polluants (en vrai, les constructeurs fabriquent monospaces et SUV sur les mêmes plateformes, ex: BMW X1 et série 2).
– l’avion… ça pollue! ramené aux nombres de passager, évidemment qu’une voiture pollue beaucoup moins! si on mesure l’avion plein (6L/100km/pers) alors comparons à la voiture (presque) pleine, plutôt autour de 3L/100km/pers mais on ne peut pas tout faire en voiture… Si on met une limite unique pour tout le monde, on va commencer à lister les exceptions, et il y en aura beaucoup! Combien de trajets pour le directeur de production de Renault qui doit aller dans ses usines? Combien pour le chirurgien qui accepte d’aller opérer bénévolement 4 fois par an en Afrique subsaharienne? ça ne résiste pas à la vraie vie (sinon les populistes de tout bords l’auraient proposé! 😉 ).
Je vous ai sauté le passage sur les particules fines du diesel parce qu’à l’heure où on diminue le nucléaire, ça va être difficile de recharger toutes les voitures pendant les nuits sans vent (où il fait froid) et qu’on sait maintenant qu’en ville le gros des particules vient des pneus et des freins. https://www.rtbf.be/info/dossier/bon-a-savoir/detail_pneus-et-freins-polluent-plus-que-votre-pot-d-echappement?id=10112509
Evidemment mon propos est orienté, je prends l’avion pour le travail (pas le choix…) et j’ai un diesel (essentiellement car c’est une voiture de société et que la TVS rend l’équivalent essence trop cher, la prochaine sera hybride!) mais je ne demande qu’à changer. Je me sens pourtant plus utile à choisir des produits durables et à modérer ma consommation en général.
Continuez à faire ce que vous faites, vous contribuez à créer le mouvement et ça, c’est top!
Merci Guillaume pour cette superbe contribution au débat ! (et votre connaissance du dossier Tropicana est impressionnante 😉
– Sur la philosophie des entreprises d’abord. Si nous comprenons bien, vous dites que ce qui va vraiment orienter les décisions des entreprises, c’est le cadre légal et surtout la demande des consommateurs. C’est clair que c’est le plus important et notre paragraphe est un peu simplificateur, donc merci de le rappeler ! Néanmoins, les consommateurs ne peuvent pas orienter TOUS les choix des entreprises, car ils ne voient que la partie émergée de l’iceberg. C’est pour ça que par exemple, beaucoup d’efforts sont consacrés à faire un packaging bien « vert » qui se voit, alors que beaucoup moins d’efforts seront consacrés sur d’autres choses moins visibles … Les salariés des entreprises voient les choses de l’intérieur : ils ont donc quand même un énorme rôle à jouer pour pousser les entreprises à faire en sorte que TOUS leurs choix soient plus vertueux.
– Ensuite, sur les réglementations de l’Etat que nous avons proposées. D’abord, on tient à signaler que c’était juste une liste de pistes de réflexions en vrac non hiérarchisées. Elles donnent plutôt un cap à suivre, et nous ne les avons pas chacune creusées comme il le faudrait. Il se peut que nous nous trompions. En tout cas, nous sommes d’accord avec vous qu’il faut éviter tout dogmatisme et que leur mise en oeuvre ne va pas être simple. Typiquement les deux exemples que nous mentionnez sont intéressants : on ne peut pas en effet juste interdire les SUVs mais il faudrait plutôt imposer une limite de poids sur des véhicules (d’ailleurs la Norvège a mis en place un bonus / malus sur le poids de véhicule). Et pour la restriction de l’avion, il faudrait certainement prendre plus de hauteur en réfléchissant à des quotas globaux de CO2 et en mettant en place forcément des exceptions. Mais notre conviction reste la même : le régulateur doit envisager de remettre en question la liberté de consommation – c’est à ce prix que nous maintiendrons toutes les autres.
Très d’accord !
Mais on attend toujours les vêtements pour femme !!
Cécile travaille dessus d’arrache-pied ! Mais elle a intégré l’équipe le premier jour du confinement, on lui laisse quand même le temps de faire les choses bien ^^
Bonjour,
Difficile d’être de votre avis. Mettre en place des mesures restreignant drastiquement la liberté individuelle pour soit disant « l’intérêt commun » ça a déjà eu lieu. Ce que vous pronnez n’est ni plus ni moins qu’une dictature totalitaire qui n’aurait rien à envier aux régimes allemand, italien ou russe du milieu du XXième siècle.
J’espère sincèrement ne jamais vivre l’avènement de vos idées ou au moins « tomber du bon côté » (i.e. celui de la liberté) comme la France l’a fait depuis 3 siècles. La lecture des commentaires ne me rassure guère sur ce point.
Si on continue sur cette voie, il est malheureusement possible que la crise environnementale finisse par supprimer nos libertés les plus fondamentales, comme celles de vivre dans une nature préservée, de manger à sa faim ou de vivre en paix. Dans ces conditions, nous pensons juste que le régulateur à un rôle à jouer dans la modération de la consommation des individus, justement pour protéger leurs libertés (et celles des générations futures) dans les prochaines décennies.
Le paragraphe « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui […] Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi » n’est pas tiré d’un discours allemand de 1933, c’est la déclaration des droits de l’homme de 1789. Restreindre la liberté de rouler à 50km/h à côté des écoles pour préserver la vie des enfants, ce n’est pas une loi issue d’une dictature totalitaire, c’est juste le respect de la liberté des autres de vivre sans danger.
Bravo pour vos articles ! Je vois 3 moyens de mieux consommer: consommer de manière plus qualitative, dans une logique de suppression du confort marginal et dépenser de manière plus locale.
– consommer moins mais mieux afin de baisser la pression sur les ressources naturelles ( du bio, du recyclé, du durable…)
– Renoncer à un confort marginal ( pas 10 tee-shirt mais 5, pas de google home connecté donc on pourrait se passer…) permettra de baisser la cupidité ET des actionnaires ET des salariés, qui attendent soit leurs dividendes, soit leur augmentation annuelle pour acheter toujours plus d’objets inutiles. Ceci baissera la pression sur les ressources et sur les hommes parties prenantes de ces entreprises, amenées jusqu à aujourd’hui à toujours produire plus de produits ou de services avec moins de moyens, pressés et repressés…
– consommer local, ainsi il y aura une plus grande stabilité des marchés, un peu moins de pollution et plus de sens, qui menera à moins de crises… Nous n’irons plus delocaliser vers le pays le moins cher, hier le Bangladesh, aujourd’hui l’Éthiopie, demain la Birmanie…. laissant à chaque fois des salariés sur le pavé, au mépris de toutes conséquences sociales ensuite. Produire local se fera avec un marché local, qui ne pourra pas varier de jour en jour. ( sauf crise sanitaire actuelle qui est un bon contre exemple mais difficilement anticipable).
Ouverte aux commentaires pour faire avancer la discussion 🙂 Merci et continuez vos démarches.
Tout à fait d’accord. Le consommer local doit cependant s’accompagner du consommer mieux : dans la nourriture, on dit qu’il faut consommer au plus local, en circuit court, bio et de saisons ^^.
Parce que local tout seul, ce n’est pas suffisant. Explication ici : https://www.youtube.com/watch?v=iI4ml__ynTU
Votre article est parfait! et la période nous montre bien que les expressions » c’est compliqué… » » c’est impossible… »sont complètement obsolètes
toutes les idées sont là appliquons les, de nouveaux systèmes existent développons les, que la norme ne soit plus l’incohérence économique, écologiques, humaines dont tout le monde à conscience ou presque 😉
sans jugement: renonçons au confort marginal et optons pour la simplicité volontaire
P.s: hâte de découvrir la collection femme 😉
Tout à fait d’accord, merci pour votre commentaire
Bravo et merci pour votre article très ouvert et objectif qui laisse place à plein d’autres questionnements.
Corrélations (ou absence de corrélation) intéressantes entre bonheur et consommation …
Vous avez enrichis mes réflexions pour des articles futurs.
Au plaisir de vous lire dans un prochain article, prenez soin de vous.
Merci, prenez soin de vous aussi !
Bonjour,
J’ai bien lu tous vos commentaires et tout ça est très intéressant, essayant d’avoir un mode de vie respectueux de l’environnement j’aime beaucoup ces sujets et comprendre l’avis des autres. J’ai bien lu le débat entre la voiture et l’avion pour savoir qui pollue le plus, qu’on a fait des progrès au niveau des moteurs, mais en fait tout ça n’a pas beaucoup d’importance. Je m’explique : qu’on utilise une technologie qui rejette beaucoup de CO2/km ou pas on s’en fout. Ce qu’il faut, c’est qu’on connaisse mieux notre planète. Notre système terre est capable d’absorber 5 milliards de tonne de CO2 par an (ce chiffre est sûrement discutable). Si on veut préserver notre planète, on doit juste respecter ses capacités. Donc avoir des avions ou voitures qui pollue moins mais en bien plus grand nombre et/ou choisir à chaque fois le meilleur mode de transport en fonction de la distance parcourue mais si à la fin on dépasse les capacités de la terre toutes nos technologies ne servent à rien pour préserver le bon fonctionne des écosystèmes. Et je pense que c’est la prise en compte des ressources disponibles qui nous manque pour juger de l’usage de nos moyens de transport et dans tous les autres domaines. Et c’est là où on se rend compte que ce n’est pas un problème technologique mais humain.
Ce que j’aimerais un jour, c’est qu’un homme politique ou plutôt une organisation mondiale nous donne des objectifs précis pour repasser sous cette barre des 5 milliards de tonne par an et savoir où s’arrête les libertés de chacun pour ne pas nuire à autrui car aujourd’hui c’est le flou complet et chacun met ses propres barrières en fonction de ses envies et de sa vision des choses. Le GIEC a bien donné des consignes aux Etats mais nous, au niveau citoyen, ça correspond à quoi ? ça pourrait sûrement nous aider à mieux consommer ?
C’est pour ça que je trouve ta proposition de loi intéressante sur une limite de CO2 par personne, mais c’est très rapidement limité puisque chacun a une vie différente donc je proposerais plutôt une limite au niveau départemental puis régional et national et surtout mondial. Alors je n’ai aucune idée de comment on peut s’y prendre pour définir ces taux mais ce qui est sûr c’est qu’il faut partir de ces limites et voir ce qu’on peut faire de cet espace disponible.
Je finirai sur une note pessimiste, je ne pense pas que notre système national ou mondial arrive à s’adapter à ces contraintes avant d’arriver à la rupture. On est parti trop vite, la remise en question me semble trop forte pour réussir à trouver une nouvelle direction respectueuse de l’environnement. Et les valeurs humaines de ce monde capitaliste me semble trop difficile à changer. Je ne demande qu’à me tromper et de mon coté je continue à respecter au maximum l’environnement.
En tout cas LOOM, c’est très bien ce que vous faite, vous montrez que de nouvelles valeurs peuvent exister dans ce monde et j’espère qu’elles seront suivies par un maximum de personne et surtout par les générations à venir.
Oui, c’est vrai que si on savait combien de C02 on peut dépenser, à l’échelle individuelle ou d’un territoire, ce serait plus facile de prendre conscience de l’impact de nos actions et de renoncer à certaines.
Quand à l’avenir, c’est finalement assez performatif de l’imaginer : si on pense qu’il n’y a aucune chance, il n’y a aucune chance que ça bouge. Si on croit à un autre chemin et si on s’efforce d’y aller (même si on n’est pas grand chose, même si nous n’avons qu’une toute petite part du pouvoir), on a une chance d’y arriver. Moi il y a beaucoup de choses qui me donnent de l’espoir, comme la convention citoyenne par exemple : https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/
Cher tous,
Ce sont nos déplacements qui sont polluants d’une manière générale. Une consommation d’énergie quelle qu’elle soit reste une consommation d’énergie. C’est sûrement un débat incomplet que de comparer les modes de transports entre eux. Un vélo électrique pollue sur toute sa chaîne de production jusqu’à l’enterrement de sa batterie. L’avion pollue come les voitures les trains et les bateaux.
Écrire ce message pollue.
Le lire pollue.
Et oui …
A défaut de blâmer tel ou tel mode de transport et en attendant de progresse et trouver encore et toujours des moyens de minimiser leur impact écologique, c’est notre philosophie qu’il faudrait changer car elle pollue, naturellement.
Bien sûr notre monde moderne a rendu « normal » et « légitime » de pouvoir se déplacer en un claquement de doigts. On associe naturellement cela à une liberté incroyable de notre époque. Au temps des romains ou des rois de France, aller de Paris à Avignon était un voyage de plusieurs jours.
Peut être que la bonne question est de savoir si nous avons en effet absolument besoin de nous déplacer autant (voyages, vacances, professionnel….). Ce n’est pas simple car les pions de la matrice ont évolués depuis des décennies. Nos familles se sont dispatchées en France et dans le monde. La mondialisation a ouvert les portes aux innombrables et incessants aller-retours business et découverte.
C’est notre philosophie qu’il faut changer. En effet, penser collectif nécessite de revoir nos libertés fondamentales. Cela nécessite de se projeter non plus personnellement mais aussi pour autrui, et dans une vision intemporelle puisque nous parlons du présent mais aussi de l’avenir: les générations de nos enfants et leurs enfants.
L’homme doit se découvrir cette passion et cette responsabilité : agir dans le temps pour un bénéfice dont il ne percevra pas directement les fruits. C’est un peu le sort et la lourde tâche de nos générations : amorcer le changement philosophique (effort, pensée, bénéfice, idéaux, karmique…). C’est probablement à ce jour le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, pour reprendre le titre du dernier livre d’Aurélien Barrau que je conseille à tous, ne serait ce que pour son travail de vulgarisation.
Amorçons ce travail intérieur et collectif de revoir notre philosophie de vie et d’être, avec discernement et humilité. Nous sommes bientôt 8 milliards tandis qu’il y a un siècle nous n’en étions qu’un seul. D’ici quelques années, et de notre vivant, nous serons probablement stabilisés à 12 milliards. Il est évident que nous ne pouvons pas nous comporter comme nous le faisions il y a encore 30 ans. C’est logique et mathématique. La Terre est une ressource finie, dans sa définition inverse d’infinie. Nous ne pouvons pas multiplier les éléments et les ressources. Et il est nécessaire d’accepter totalement l’idée que l’homme fait partie intégrante du cycle du vivant, avec ni plus ni moins de droits sur Terre que n’importe quel individu vivant, incluant les mers, les océans et les forêts. Ce n’est plus fictif de dire cela. Si nous comprenons la cause systémique de la crise sanitaire actuelle nous comprenons alors les conséquences de nos modes de vie depuis des décennies.
Repensons nos manières d’être et de vivre. Considérons que chaque déplacement a un impact.
Trouvons de meilleures moyens mécaniques et technologiques pour nous déplacer. Et en effet : prendre l’avion, la voiture ou le bateau aujourd’hui ne doit pas se résumer à savoir si ça pollue plus ou moins que tel ou tel autre moyen de transport. La véritable question est : ai-je vraiment besoin de me déplacer. Ne puis-je pas favoriser un coup de fil, une visio conf (qui pollue aussi bien sûr), des vacances moins exotiques mais tout aussi ressourçantes, plus près?
La réponse est oui, ça pique un peu. Nous allons devoir perdre quelques libertés acquises. Mais c’est le prix à payer pour être dignes de nous-même et des autres, et parmi eux vos enfants et les leurs à nouveau.
Soyons sérieux, dignes et humbles. L’homme doit changer et revoir sa souveraineté sur le monde. Il en a largement les moyens intellectuels et technologiques.
hell yeah !
Bravo les Loom! Je bosse a l’ADEME et suis spécialisé sur l’analyse environnementale, et franchement épaté de la justesse de vos raisonnements et références. Mon truc c’est surtout l’alimentation, mais comme pour tous les secteurs on doit faire avancer la transparence et développer des notes environnementale (qui peuvent servir ensuite pour des réglementations systémiques). C’est compliqué dans la vraie vie, jamais parfait, mais qd ya une volonté forte et collective les choses avancent ! Ne lâchez rien. Vincent (client également).
Wahou on est super flatté de cette approbation scientifique ! N’hésitez pas à nous dire si vous voyez des imprécisions ou des choses fausses, on veut vraiment pas diffuser des informations ou des raisonnements erronés. Merci aussi d’être client et ne lâchez rien non plus^^
Excellent article, merci beaucoup !
Juste une micro-remarque : vous citez l’excellente journaliste Juliette Nouel, mais il y a une typo dans son nom (Noel au lieu de Nouel).
Bravo pour votre philosophie business, à laquelle j’adhère totalement !
C’est corrigé ! Merci pour votre oeil de lynx et vos encouragements^^
Merci et bravo pour tout. Juste, j’ai plus de plaisir à prendre mon vélo que ma voiture tant qu’il ne pleut pas trop. Je préfère m’assoir au soleil à 13h en hiver (avec des lunettes de soleil) que d’aller en Thaïlande. Je préfère faire ma cuisine: C’est moi qui l’ai fait! Enfin, en étant dans les premiers à faire bouger les choses., j’ai la fierté d’être un avant-gardiste.