Pourquoi nous ne serons jamais une startup

Notre mission, c’est de changer l’industrie de la mode – y compris ses modes de financement. Pour nous permettre de rester une entreprise éthique, ce sont des centaines de personnes qui ont investi chez Loom, et pas des fonds d’investissement. Et tout a commencé avec la publication de cet article, en mars 2019.

L’ère de la course à la croissance

On ne change pas une industrie sans se poser une question fondamentale : d’où vient l’argent ?

Quand on monte une boîte, il existe deux stratégies :

1/ La stratégie start-up, c’est-à-dire avoir une croissance exponentielle avec l’ambition de rapidement conquérir le monde

2/ La stratégie PME, qui consiste à créer une entreprise qui va se développer doucement mais sûrement

Il n’y a pas une vision meilleure que l’autre : les deux modèles correspondent juste à deux états d’esprit différents.

Mais aujourd’hui, on dirait que toutes les personnes qui montent une boite ne se posent même pas la question : ils et elles veulent créer une start-up. Parce que les médias ne parlent que de ça, parce que c’est plus cool à dire en soirée (enfin, dans certaines soirées) et parce que, potentiellement, ça peut les rendre très riches.

Ces start-ups vont généralement “lever des fonds”, c’est-à-dire demander de l’argent à des fonds d’investissement (= organisme qui place de gros investissements personnels pour récupérer le plus d’intérêts possibles). Pour leur rendre l’argent, ces fonds doivent récupérer celui investi dans les start-ups – avec le maximum d’intérêts – au bout de 4 à 10 ans. Cela peut se faire de trois manières :

1/ En revendant la start-up à une autre entreprise.
2/ En revendant la start-up à un autre fonds d’investissement.
3/ En l’introduisant en bourse (plus rare).

En aucun cas, la start-up ne pourra rester une entreprise indépendante (sauf peut-être dans la situation extrêmement rare où l’entreprise s’auto-endette pour racheter son indépendance). En levant des fonds, elle devra grossir le plus vite possible pour se revendre le plus cher possible. C’est la course à la croissance. Bien sûr, certains fonds sont plus patients que d’autres et accompagnent les entrepreneurs et entrepreneuses même dans les moments difficiles, mais l’objectif long terme reste le même : revendre dès que possible avec la plus-value la plus forte possible.

L’illustration préférée des fonds d’investissement : la voiture de course (quand ce n’est pas la fusée)

Pour certains types d’entreprises, cette croissance rapide est indispensable, notamment quand il faut très vite atteindre une “taille critique” : par exemple Airbnb, qui doit proposer beaucoup d’offres pour les touristes et beaucoup de demandes pour les propriétaires d’appartements.

Le vrai problème, c’est qu’aujourd’hui, trop d’entreprises qui se créent se considèrent comme des start-ups. Elles lèvent des fonds puis s’engagent dans une course à la croissance qui comporte pour elles beaucoup plus de risques que de bénéfices.

Quand on fait les choses trop vite, on les fait moins bien

Faster mais pas stronger ni better

Dans une étude sur plus de 3 000 start-ups, des universitaires de Stanford ont montré que la cause principale des échecs, c’était précisément la croissance prématurée.

Imaginez que vous venez de lever plusieurs millions d’euros. Si votre entreprise ne grandit pas assez vite, vous êtes pris au piège. Vous allez faire de la pub plutôt qu’améliorer votre produit, embaucher une équipe commerciale plutôt qu’une équipe ingénierie, etc.

Vous vous souvenez de Groupon ? Au bout d’un an d’existence, la valeur de l’entreprise était estimée à 1 milliard de dollars. Aujourd’hui, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Pourquoi ? Parce qu’au lieu de rétribuer correctement les commerces, elle a tout claqué dans la pub ou l’expansion internationale.

La croissance rapide compromet les chances de créer une croissance durable.

Comme chez un arbre qui n’aurait pas eu le temps de faire des racines solides, une croissance trop rapide crée des failles qui laissent l’entreprise à la merci de la première tempête. Pour celles et ceux qui investissent, ce n’est pas très grave : comme leurs investissements sont répartis dans des dizaines de start-ups, il suffit qu’une seule “marche” pour compenser la chute de 15 autres… Pour celles et ceux qui perdront leur boulot quand l’entreprise mettra la clef sous la porte, c’est plus embêtant.

Mais cette fragilité des start-ups n’est qu’un moindre mal. Leur croissance rapide pose trois autres problèmes bien plus inquiétants.

Les dommages collatéraux de la croissance rapide

Et voilà, ça devait finir par arriver; à force

Les consommateurs trinquent

Il existe un terme très en vogue dans la Silicon Valley : le blitzscaling (la “croissance éclair”). Ça consiste à grandir le plus vite possible pour écraser la concurrence, et ça, sans forcément créer le meilleur service ou le meilleur produit.

Comme pour les voitures/vélos/trottinettes en libre-service ou la livraison à la demande. Qu’Uber grossisse encore ? Ça ne change rien pour la clientèle. Le temps d’attente est déjà si bas que recruter de nouveaux chauffeurs ne le réduira plus de manière significative. Par contre, plus Uber sera gros, plus il aura de chance d’éliminer la concurrence… alors la société investit toujours plus en marketing et en publicité.

Deliveroo et Uber Eats ont fait disparaitre Take Eat Easy ou Foodora à grands coups de pubs sur Facebook ou dans le métro. Et quand l’une de ces deux start-ups sera en situation de monopole, elle se remboursera peut-être sur le prix des repas, sur les salaires des livreurs et sur les commissions de la restauration.

Bref, aujourd’hui ce n’est pas cher, mais demain on payera probablement le prix fort.

Stress et pressions sur les équipes salariées

Avec cette course à la croissance, le rythme de travail en start-up peut devenir absurde. Mention spéciale à Nikolay Storonsky, à l’origine de la banque en ligne Revolut qui demande à ses équipes de bosser 12 à 13 heures par jour et qui déclare : “Je ne comprends pas en quoi avoir une vie perso peut vous aider à construire une start-up” (sic). Ce n’est bien sûr pas le cas de toutes les start-ups, mais si les fondatrices et fondateurs ne sont pas vigilants, les horaires peuvent vite mettre en péril l’équilibre de vie des personnes salariées.

Une note salée pour la société

Ces start-ups dopées à l’argent des fonds d’investissement bouleversent nos emplois et nos habitudes à une vitesse sans précédent. Tellement vite que la société n’a pas le temps de s’ajuster. Oui, Uber a créé en quelques années des centaines de milliers d’emplois de chauffeurs… mais il les détruira encore plus vite quand il déploiera la voiture autonome. Comment les États arriveront-ils à protéger ces personnes mises au chômage du jour au lendemain ? (Et on ne parle même pas de la précarité de tous ces emplois créés, comme ceux qui consistent à conduire des voitures, livrer les repas ou recharger les batteries de trottinettes). Les start-ups naissent souvent avec l’objectif de rendre le monde meilleur, mais leur mode de financement peut parfois aboutir au contraire.

Et la planète paye les pots cassés

Mais surtout, la croissance de ces entreprises est si rapide qu’elles n’ont pas le temps de mesurer leur impact sur l’environnement (si tant est que ça les intéresse). Elles réfléchissent en années, alors que les conséquences environnementales se mesurent en décennies ou en siècles. Exemple : en fabriquant des vélos pourris par millions qui finissent par s’entasser dans les décharges, les startups de vélo en libre-service ne pensent pas vraiment à l’épuisement des réserves de métaux.

L’échelle de temps de la nature n’est pas celle d’un fonds d’investissement.

Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia (en 1969 comme en témoigne cette glorieuse moustache), a.k.a. “Daddy” chez Loom

Aussi louables que soient les valeurs initiales des fondateurs et fondatrices, la course à la croissance les rend caduques.

Sans finance éthique, il ne peut y avoir d’entreprise éthique.

On cite souvent Patagonia comme l’exemple ultime d’entreprise éthique, ultra-engagée pour la protection de l’environnement, et succès entrepreneurial avec plus de 2 000 personnes salariées aujourd’hui. Mais est-ce que la marque existerait encore si elle avait dû maintenir une croissance effrénée, quitte à compromettre la qualité ? Probablement pas. Quand en 1991, elle décide de limiter sa croissance annuelle à 5%, quel fonds d’investissement aurait accepté cette décision ?

Patagonia est une société qui n’appartient à personne d’autre que ses fondateurs, c’est ce qui garantit son indépendance d’action (et lui permet de menacer d’attaquer Trump en justice).

Et Loom dans tout ça ?

On vous le dit très clairement :

Nous ne voulons pas être une start-up.

Parce que dans l’industrie textile, la course à la croissance est particulièrement dangereuse :

  • Elle détruit la planète.
  • Elle abîme les gens.
  • Elle dégrade la qualité des vêtements.
  • Elle pousse à la surconsommation.

Est-ce que Loom pourra un jour atteindre le niveau d’engagement de Patagonia ? On y travaille d’arrache-pied mais rien n’est sûr. Par contre, si on lève des fonds de manière classique, on a la certitude de ne jamais y arriver.

On veut pouvoir être en rupture de stock sur un produit pendant plusieurs mois si on pense que nos prototypes ne sont pas au niveau.

On veut pouvoir fermer notre site pendant le Black Friday pour dénoncer l’absurdité de ces promotions.

On veut pouvoir passer au coton bio et réduire notre marge si c’est le prix à payer.

On veut pouvoir passer des coups de gueule et expliquer l’envers du décor sans crainte de faire peur à une ou un potentiel acquéreur.

Coup de gueule (exemple n°6)

Et pourtant, nous voulons grandir

Pourtant, nous avons la conviction qu’il faut grandir pour véritablement favoriser le changement.

D’abord, pour répondre à la demande : aujourd’hui, nos produits sont en rupture de stock à peine quelques semaines après leur mise en vente. Pour certaines marques, cela peut être une stratégie, pour nous, c’est une situation qui ne peut être que temporaire.

Oui, on sait…

Ensuite, atteindre une taille plus importante, c’est notre chance de remettre l’industrie de la mode à l’endroit. Plus elle sera importante, plus notre voix portera, aussi bien du côté de la consommation que de la fabrication. On rêve qu’un jour les vêtements qui durent longtemps soient la norme et non plus l’exception. On voudrait rendre impensable de produire au Bangladesh. On aspire à ce que la conscience environnementale soit au coeur de l’industrie textile et ne se résume pas à la création d’un poste RSE juste après un scandale écologique.

Bref, on doit croître. Croître à notre rythme, sans faire de concession sur la qualité ou l’éthique, croître en sachant que notre croissance n’a pas vocation à être infinie mais à nous faire atteindre une taille suffisante. Et pour croître, Loom a besoin d’argent.

“Mais pourquoi avez-vous besoin d’argent si de plus en plus de gens achètent chez vous ?”
Excellente question, Dominique.

Pour avoir des produits en stock, nous les commandons et les payons à celui ou celle qui les fabrique avant de pouvoir les vendre. C’est ce décalage, ce “besoin en fonds de roulement”, qui est la cause de notre besoin. Plus nous grossissons, plus ce besoin grandit (jusqu’à un certain seuil).

Devenez actionnaire de Loom

Voir notre communauté prendre des parts dans notre société, on en a très envie. Depuis le début, vous participez à la création des vêtements, à leur amélioration, à faire connaître la marque. La suite logique est de vous donner l’opportunité de devenir actionnaires de Loom.

C’est pour ça que nous lançons une levée de fonds participative, à laquelle vous (et n’importe qui) peut contribuer.

“Mais si j’investis chez vous, j’aurai quoi en échange (à part bonne conscience) ?”
Décidément Dominique, c’est bonne question sur bonne question.

C’est hyper simple : on va vous verser des dividendes. Non, ce n’est pas un gros mot, et non, ce n’est pas que pour les gros messieurs qui fument des cigares.

Photo classique d’actionnaires percevant des dividendes dans une entreprise normale

Lorsqu’on fera assez de bénéfices, on vous en reversera une partie. Petit à petit, année après année, vous pourrez récupérer votre investissement initial et (on espère) plus encore. On ne va pas vous mentir : on fera de notre mieux, mais il est possible qu’on se plante ou que ça prenne du temps. Alors, n’investissez que ce que vous acceptez de perdre.

Photo classique d’actionnaires percevant des dividendes chez Loom

Vous pouvez devenir actionnaire de Loom à partir de 100 euros. C’est trop pour vous ? Alors, n’investissez pas. Répondre à nos questionnaires, acheter nos vêtements, nous dire comment les améliorer, nous suivre sur les réseaux sociaux, c’est déjà beaucoup nous aider. Vous pouvez aussi partager cet article sur Facebook, sur Twitter ou sur LinkedIn.

Si vous suivez Loom, c’est que vous aussi, vous trouvez que le monde du textile a un problème. Pour faire partie de la solution, il faut changer comment on s’habille. Mais aussi la manière dont fonctionnent nos entreprises.

Mise à jour avril 2019 :

On nous disait que les petits actionnaires, ça ne serait que des emmerdes. Que le crowdfunding, ce n’est pas une bonne idée. Qu’on ne récolterait pas assez d’argent. Que les gros investissements, c’est quand même bien pratique. Pour les raisons évoquées plus haut, on vous a quand même demandé d’investir chez Loom.

Il a suffi de 3 jours pour lever 700 000 euros. Plus de 600 personnes ont répondu présentes. L’équipe de LITA.co hallucine complètement. Notre campagne devait durer jusqu’à fin avril. En fait, elle a été bouclée dès le 31 mars, à minuit.

Vous nous avez donné la liberté dont on avait besoin pour continuer. Jamais on ne devra s’engager dans une course à la croissance absurde. Personne ne nous demandera de revendre Loom le plus cher possible. Et on ne taira pas non plus nos convictions de peur d’effrayer un investisseur potentiel. Bref, on a gagné. Et on a reçu tellement de messages de soutien qu’on a compris un truc : les petits actionnaires, ce ne sont pas des emmerdes, c’est une énorme force.

Grâce à votre soutien, Loom va pouvoir poursuivre son combat. Grâce à vous qui avez investi. Mais aussi grâce à vous qui achetez nos vêtements, qui répondez à nos questionnaires, qui nous dites comment nous améliorer. Vous qui parlez de nous à vos potes, qui lisez nos newsletters, qui partagez nos articles. Bref, grâce à vous toutes et tous, qui, d’une manière ou d’une autre, vous impliquez dans ce projet. Aujourd’hui, Loom n’est plus seulement notre marque, c’est aussi la vôtre.

Julia Faure et Guillaume Declair, co-fondatrice et co-fondateur de Loom

 

Qui on est pour dire ça ?

Vous êtes sur La Mode à l’Envers, un blog tenu par la marque de vêtements Loom. L’industrie textile file un mauvais coton et c’est la planète qui paye les pots cassés. Alors tout ce qu’on comprend sur le secteur, on essaye de vous l’expliquer ici. Parce que fabriquer des vêtements durables, c’est bien, mais dévoiler, partager ou inspirer, c’est encore plus puissant.

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98 commentaires

  1. Bonjour
    Pourquoi ne pas faire des pré commandes, on paye d’abord et on récupère le produit ensuite comme ça pas d’avance de trésorerie pour vous et nous on sait quand on aura le produit( même si c’est dans qlq semaines ) ?

    1. En fait, on fait de temps en temps des préventes, quand nous lançons un nouveau produit et n’avons pas l’argent suffisant pour démarrer une production. Mais à moyen terme, on aimerait bien les arrêter pour les raisons suivantes :
      1) Mettre une date limite pour commander, cela peut vous inciter à acheter vite, sans réfléchir, quelque-chose dont vous n’avez pas besoin. Et on croit que les consommateurs doivent prendre leurs décisions d’achat eux-même quand ils ont un besoin : ce n’est pas aux marques de leur dire quand et quoi acheter.
      2) Lors d’une prévente, vous ne pouvez pas commander en même temps les autres produits Loom (ceux qui ne sont pas en prévente) : vous ne pouvez pas grouper vos achats, on devra vous envoyer 2 colis au lieu d’un, ce qui n’est pas ouf pour la planète.
      3) Dans une prévente, on n’a pas le droit à l’erreur : les clients ont payés et il faut pouvoir les livrer à la date promise. Or, nous voulons nous laisser la possibilité de stopper des productions si nous détectons un problème environnemental, de renvoyer les produits à l’usine si la qualité n’est pas au rendez-vous et de retarder une livraison si les ouvriers sont débordés de travail
      Bref, de manière temporaire, les préventes nous sauve la mise mais on voudrait bien arrêter^^

  2. Bonjour! Plutôt en phase avec l’article : la croissance patiente, le projet d’entreprise durable, créateur d’emplois et dans le respect des salariés,…il faut laisser le temps au temps et grossir tranquillement, étape par étape en prenant en compte tous les aspects du projet. Par contre SVP ne mettez pas tous les fonds dans le même panier…certains sont dans cette logique et soutiennent financièrement des entrepreneurs brillants tels que vous et participent au développement des PME de demain. Tout est question d’équilibre où tout le monde doit s’y retrouver…sans oublier la planète 😉

    1. Hello Amélie et merci pour votre message. Vous avez raison, certains fonds font les choses très bien et accompagnent les entrepreneurs même dans les moments difficiles (on en connait). Mais à partir du moment où ils doivent sortir un jour, l’objectif final reste forcément le même (et c’est logique) : revendre dès que possible avec la plus-value la plus forte possible. Pour nous, une vraie piste est la mise en place de fonds evergreen : ils commencent heureusement à émerger en France et il y en a déjà une bonne dizaine aux Etats-Unis. En tout cas, on a ajouté une phrase à l’article pour expliciter ça un peu plus, merci !

  3. Merci pour ce que vous faites : pour l’industrie du textile (j’en viens) pour la mode pour la planète pour nos cerveaux
    vous expliquez tout : vos démarches, vos points d’améliorations, votre stratégie vos objectifs
    ça me donne envie de travailler avec vous ! (surtout pour la ligne femme, mais je vous recontacterais très vite)
    bref bravo bravo bravo

    1. Merci ! On espère que ça pourra donner des idées à de nombreux autres entrepreneurs et entrepreneuses 🙂 Et merci pour votre contribution au projet !

  4. Tellement déçue
    J ai voulu m inscrire sur la plateforme que vous utilisez pour ce financement 🙁
    Mais je ne souhaite absolument pas qu on me pose des questions sur mon patrimoine mes revenus etc!
    Un site comme ulule est beaucoup moins intrusif ou kiss kiss bank bank
    Perso je n ai pas de préférence et je ne fais pas de pub
    Mais vous allez perdre beaucoup de dons c est dommage
    Peut être pourriez vous proposer de participer / laisser le choix sur une autre plateforme ?
    Bonne récolte quand même

    1. Bonjour Alexa, voilà la réponse de LITA.co : « LITA.co est une plateforme d’investissement participatif et non pas une plateforme de don comme Ulule ou Kiss Kiss Bank Bank. Dans ce cadre, la plateforme est soumise à la réglementation bancaire et ses actions sont régulées par l’AMF (Autorité des marchés financiers). Les données demandées sont strictement confidentielles et déclaratives. LITA.co n’a pas d’obligation à vérifier les données. Lors de l’inscription, il n’est pas obligatoire de répondre à l’intégralité des questions posées sur la provenance des revenus et le patrimoine. Vous pouvez tout à fait émettre une intention d’investissement sans y répondre. Mais il faudra y répondre si vous souhaitez avoir accès au dossier d’investissement et au moment d’investir. »

      1. Bonjour Loom,

        Un gros bravo, bien gros, pour les convictions que vous portez et la pédagogie dont vous faites preuve ici.

        En lisant l’article, et ses commentaires, je viens me permettre d’ajouter un mot s’il est utile. En tant que personne assez méfiante des outils déployés sur le web (je précise que je suis méfiant mais renseigné, pas paranoïaque), j’avoue que je déteste avoir besoin de donner trop d’informations a internet.

        En revanche, la raison évoquée par la plate-forme est recevable et plutôt logique. A mon sens cette information serait très utile dans l’article directement et pas dans les commentaires. Un futur investisseur pourrait avoir à tord un sentiment d’imposture au moment de se faire questionner par une plate forme qu’il ne connaît probablement pas. Votre projet a besoin de votre pédagogie et de toute vote habituelle transparence sur ce point là aussi, à mon humble avis.

        Bon vent dans cette nouvelle direction 😉

        1. Hello Guillaume !

          Oui, vous avez raison. Pour être honnête, on n’a pas détecté cette friction à temps. Et on a déjà récolté tout l’argent dont on avait besoin maintenant^^.

          Merci pour le soutien, le conseil et ces gros bravos !

  5. Hello! Merci pour cet article qui explique de manière très concrète votre positionnement et la raison de votre démarche.
    Je vais participer à l’aventure dans les limites de mes moyens, en espérant que cela vous aide dans votre réussite (plus pour la planète que pour mes éventuels dividendes ! 🙂

  6. Merci pour vos articles toujours honnêtes et pertinents ! Merci également pour votre travail de qualité. Tout ça donne vraiment envie d’investir !
    PS: à quand une gamme de collants aussi durables que vos chaussettes ? Car j’ai vraiment du mal à en trouver qui durent.. 😜

  7. Client heureux, je suis ravi de lire ce message, car quelle déconvenue quand le moment fut venu de vouloir avoir plus d’un t-shirt de chez vous et le voir en rupture ! Nul, nul, nul !

    MAIS compréhensible et comme tout la croissance je serai être patient 😉

    En revanche je veux en être alors je vais lire les Info. du lien donné et participer à l’aventure selon les moyens !

    Brefs vous assurez maintenant et je suis sûr pour longtemps avec la femme et l’enfant la croissance responsable est assurée !

    1. Les t-shirts reviendront bientôt, promis 🙂 On travaille sur une nouvelle génération avec plusieurs améliorations, inscrivez-vous à l’alerte de réassort sur le site et on vous préviendra. Et merci pour votre contribution, chacune d’entre elles compte beaucoup pour nous.

  8. Je vais faire un peu de psychologie.
    Avons nous des exemples de sociétés qui ont réussi à concrétiser ce voeu pieux.
    Nous sommes tous schizophrènes.
    Nous voulons le meilleur mais n’acceptons de le faire que si nous obtenons en échange une contrepartie.
    Un dilemme se présente à nous.
    Je suis prêt à m’ engager sur la voie que vous avez présenté. J’apprécie l’honnêteté de vos réponses.
    Suis – je naïf ?
    Peut-être. En tout cas cela prouve que la société n’a pas réussi à tous nous corrompre.

    1. Des exemples de sociétés indépendantes qui font les choses bien ? Le monde en est rempli, comme par exemple beaucoup de PME au capital familial, qui avancent à leur rythme, doucement mais sûrement. Là où c’est plus rare, c’est quand les nouvelles entreprises se créent d’abord sur internet, car beaucoup veulent devenir « startups » même quand leur modèle ne leur impose pas. Dans ce cas, les modèles alternatifs comment à émerger doucement mais sûrement. Voici quelques cas qui émergent aux Etats-Unis qui pourraient vous intéresser (vous pouvez cliquer sur les liens) : Basecamp, Wistia ou Buffer.

  9. Bonjour, excellente initiative, fort bien explicitée, imagée et justifiée ! Mais pourquoi fixez-vous le seuil d’entrée à 100€ ? Peut-être auriez-vous plus de fonds en fixant un seuil plus bas, non ?
    En tout cas bravo pour votre concept. Vos habits sont parfaits, j’en sais quelque chose.

    1. Merci pour votre soutien ! 100€ est la limite la plus basse possible permise par notre plateforme d’investissement Lita.co. C’est en réalité compliqué de faire plus bas : chaque nouvel actionnaire générera du travail administratif pour nous et pour Lita, on ne veut pas trop se retrouver noyé sous les papiers 🙂

    1. La gouvernance : très bonne question ! Dans le cadre de cette levée de fonds, l’ensemble des nouveaux actionnaires (petits ou grands) resteront minoritaires au capital. Ils pourront donc donner un avis (par exemple en assemblée générale une fois par an), mais les fondateurs de Loom resteront seuls maîtres à bord.

  10. Bonjour,
    Bonne intention de ne pas céder aux sirènes de LA start-up. Mais je suis déçue de voir que la plateforme lita.co classe votre projet dans start-up good ! et que leur site web est hébergé en Irlande par Amazon Web LLC !!

    1. Bien vu Annie, on va leur demander de nous classer dans la catégorie PME. Et pour l’hébergement, c’est bien leur site web qui est en Irlande, par leur siège social^^. Mais c’est un sujet qu’ils sont en train de revoir, il n’y avait pas d’autres solutions possibles à l’époque de la création de Lita.co mais ils comptent bien trouver un autre hébergement prochainement…

  11. Quelques pistes qui me viennent à l’esprit:
    1. l’emprunt. Si il s’agit juste de financer les commandes, je pense que n’importe quelle banque serait ravie d’avancer les fonds nécessaires! Payer des intérêts (faibles aujourd’hui) est un petit prix à payer. Cela vous permet de rester maître de votre avenir tout en développant votre activité à votre rythme. Une ligne de crédit se développe au fur et à mesure et vous serez capables d’emprunter de plus en plus que vous remboursez bien.
    2. Dès pré-commandes roulantes: groupez vos commandes une fois par mois par exemple. Personnellement je ne vois pas d’inconvenient a attendre un peu si cela permet de produire au mieux et de ne pas gâcher (par exemple les tailles doivent être difficiles à anticiper). C’est un mode qui est sans doute plus adapté à de nouveaux produits, avec le temps les commandes deviennent plus stables et plus faciles à anticiper et donc le risque de financement plus maîtrisé. Si vous fonctionniez un peu moins comme une boutique et plus comme un atelier sur mesure vous pourriez grouper vos fabrications chaque mois par exemple et réduire l’impact global sur la planète?
    3. Je suis curieux de savoir pourquoi les précommandes et les commandes ne peuvent pas être regroupées dans la même transaction? C’est une limitation technique possible à lever il me semble? Rien n’empeche De grouper la commande si c’est vraiment mieux en faisant attendre les habits qui sont prêt si cela a du sens.
    4. Il existe des fonds socialement responsables qui ne cherchent pas une rentabilité excessive (seulement de l’ordre de 5% par an), ils ont aussi un horizon plus long (5 à 7 ans et plus). Par exemple INCO (je serais ravi de vous faire une introduction), il y en a d’autres.

    Bravo pour votre beau travail, ca fait du bien et c’est beau! J’adore mettre mes chemises et mes pulls loom.

    Si je peux vous aider en quoi que ce soit, même juste pour échanger et imaginer un monde meilleur, ce serait avec plaisir.

    Continuez comme ça, vous êtes au top!!

    1. Merci pour vos encouragements et surtout pour toutes vos idées ! Pour vous répondre :
      1. Nous sommes déjà en train de contracter un petit emprunt bancaire auprès de la Nef, une banque coopérative orientée vers les projets à dimension sociale ou environnementale. Nous avons commencé à approcher d’autres banques mais nous sommes encore un peu jeunes pour elles : elles sont en général assez réticentes aux projets créés sur internet (parfois à raison d’ailleurs)
      2 et 3. Pré-commandes roulantes : excellente idée ! Ca fait justement partie des choses qu’on étudie en ce moment.
      4. Fonds à impact : on vient d’y répondre dans un autre commentaire : « Les fonds d’impact sont en effet une alternative intéressante dans certains cas : ils prennent en compte des critères sociaux et environnementaux au-delà des simples critères financiers. Malheureusement, ils imposent aussi une sortie à court ou moyen terme (sauf fonds dits « evergreen » mais ils sont très rares en France et réservés aux plus grosses entreprises). Cela veut donc dire que notre destin ne serait pas 100% entre nos mains et qu’il existe donc un risque que nous devions renoncer à nos valeurs pour une raison financière : nous nous y refusons. »

  12. Hello Loom,

    Pour investir est il possible d’obtenir vos derniers bilan, un prévisionnel et un buisness plan ?

    Merci votre projet est top !

    1. Bien sûr, un aperçu de ces documents est disponible sur la plate-forme Lita si vous vous connectez puis demandez un dossier 🙂 Merci !

  13. Bonjour
    J’aimerais devenir actionnaire de Loom parce je partage votre cause et j’aimerais la soutenir. Quelle est la démarche svp?
    Thimothé

    1. C’est un honneur ! Il vous suffit tout simplement de cliquer sur ce lien pour être redirigé sur la plateforme Lita.co (cf. le dernier paragraphe en italique dans l’article). Merci !

  14. On a envie de vous rencontrer pour vous poser plein de questions, vous féliciter pour vos initiatives, et bien sûr vous soutenir ! A très bientôt en AG donc…

  15. Loom n’est-il pas un rejeton de Merci Alfred, lui-même propriété de My Little Paris (elle-même propriété d’Aufeminin, elle-même filiale de TF1) ? Elle a pas de sous la maison mère ?

    1. En effet, Loom avait initialement été porté par les équipes de Merci Alfred, mais nous avons choisi de prendre notre indépendance l’année dernière pour mener à bien notre projet.

  16. Ce sont les petites gouttes qui font les océans, et les petites briques qui font les édifices… Bref, j’adhère et je vais me connecter pour investir à mon niveau dans votre projet qui me réconcilie avec le monde industriel et nous présage un avenir un peu meilleur que celui dans lequel nous nous engageons… Courage vous n’êtes pas seuls…

  17. Je n’achète pas souvent de produits loom (problème de taille )mais je vous suis depuis le début et j’apprécie votre choix je pense que je vais vous soutenir, et tant pis si cela ne donne rien
    Je pense qu’il faut tenter d’autres expériences cela profitera et servira d’exemple dans le futur

    1. Merci, ce simple message nous suffit déjà 🙂 Pour les tailles, on a choisi pour l’instant de se concentrer sur les tailles les plus utilisées (XS au XL), mais ça pourrait changer à l’avenir… Si vous voulez en savoir plus, écrivez-nous à hello@loom.fr

  18. Hello Hello Julia, Guillaume et amis de Loom,
    C’est bon de te lire Julia (et de te lire aussi Guillaume mais désolé je ne te connais pas personnellement). Au fil du temps, j’ai fini par penser que le TimeToMarket est une invention (de qui tiens ?) pour nous pousser à nous booster (j’ai horreur de ce mot) le popotin. Mais non, on a le temps, toute la vie en fait, et les plus belles entreprises se construisent avec du temps, en prenant soin des gens, des clients et des produits. Et vous le dites tellement bien, avec humour, joie. J’arbore fièrement mes chemises Loom presque tous les jours et je m’apprête à rejoindre le mouvement. Pas pour être le boss, je crois que c’est bien la place de Julia, je ne vois qui pourrait faire mieux. Mais pour vous dire que je soutiens profondément votre démarche, votre style. Vous dire que vous nous donnez bien plus que de quoi nous habiller proprement, vous nous éclairez la route, vous nous montrez qu’il est possible d’entreprendre sans piller, produire un max et fermer les yeux sur les conséquences de son business. Bravo Bravo Bravo

    1. Jérôme, j’ai un poil les larmes aux yeux en te lisant. Merci pour ton soutien, pas besoin de préciser que je suis 100% d’accord avec toi (surtout sur la partie popotin).

  19. Merci pour votre démarche, ça fait tellement plaisir de voir les initiatives que vous prenez, la direction dans laquelle vous allez, la façon dont vous nous incluez dans la démarche… tout ! Au milieu de la catastrophe ambiante, vous faites du bien.

    1. Merci ! Nous ne sommes pas encore grand chose, mais si tout le monde agit à sa mesure, nous sommes persuadés que ça pourra faire bouger les lignes.

  20. Bonjour, merci pour cet article très intéressant. Étes-vous surs de ne pas vouloir essayer les fonds d’impact français qui peuvent aussi proposer un accompagnement?
    A votre dispo pour en discuter si besoin

    1. Les fonds d’impact sont en effet une alternative intéressante dans certains cas : ils prennent en compte des critères sociaux et environnementaux au-delà des simples critères financiers. Malheureusement, ils imposent aussi une sortie à court ou moyen terme (sauf fonds dits « evergreen » mais ils sont très rares en France et réservés aux plus grosses entreprises). Cela veut donc dire que notre destin ne serait pas 100% entre nos mains et qu’il existe donc un risque que nous devions renoncer à nos valeurs pour une raison financière : nous nous y refusons.

  21. Votre idée de levée de fonds participative est plus que pertinente et confirme votre positionnement. Bravo, c’est courageux.
    Je vais donc aller sur la plateforme LITA pour en savoir encore plus et sûrement vous soutenir à mon niveau, tout en continuant bien évidemment à acheter vos produits dès que j’en aurais besoin (j’attends impatiemment le retour du chino…)
    En attendant, je vais partager cet article (verbalement je suis en boucle depuis hier soir :-)) et numériquement)

    1. Merci pour vos encouragements et pour partager l’article : ça peut en effet se faire sur les réseaux sociaux mais c’est encore mieux dans la vraie vie ! Et vous aurez des nouvelles du chino très vite, promis.

  22. Helloom!
    Merci pour vos habits. Vos chaussettes sont pas mal finalement bravo!
    Ravi de lire tout ça, c’est le sens que notre société doit prendre désormais. Je serai sûrement intéressé, à mon niveau bien sûr, mais je me rends compte que je ne vous connais pas tant que ça… Est-ce que vous prévoyez une rencontre dans un bar ou une petite salle autour d’un verre histoire de tout nous raconter de vive voix? =D

    Pour le reste, continuez comme ça à fond… mais pas trop 😉

    1. Helliiiixxx

      Merci pour les encouragements. Pour l’instant, vous êtes plus de 300 à vouloir être actionnaires de Loom, il va falloir que ce soit un très gros bar…
      On va réfléchir à comment résoudre ce sujet…

  23. Je vous ai découvert dans l’émission Capital. Depuis Loom a fait un peu plus que d’occuper une petite place dans ma barre de favoris. Votre vision, votre philosophie réveille ce qui sommeille en moi depuis bien longtemps déjà. Aujourd’hui, vous me donnez enfin un vraie opportunité d’agir. Je n’ai jamais eu votre tallent et votre courage d’entreprendre … mais j’aurai celui d’investir pour vous, avec vous. Vos mots suscitent confiance et espoir. Au plaisir de vous rencontrer un jour et de surtout de vous voir grandir … au bon rythme.

  24. Merci pour la belle découverte lors de l’émission Capital, je souhaite plein de succès à votre PME.
    Par mes petits moyens, je contribuerais avec quelques commandes .

    1. Merci M-Claude. Ne commandez pas pour nous soutenir, commandez parce que vous avez besoin de ces vêtements ;-). Pour nous soutenir, ce message, c’est déjà beaucoup…

  25. Bravo pour l’etat d’esprit et votre gamme de vêtements. J’ai fait une reservation sur le site Lita et je me demandais si nous pouvions suivre (et où) l’evolution de votre « levee de fonds » participative ?
    Je vous souhaite une belle reussite durable et a tres bientot a l’AG j’espere.
    Nicolas

    1. Bonjour Nicolas,
      Ce ne sera possible qu’à partir du 28 mars (pour des questions juridiques) mais je peux déjà vous dire qu’on a atteint et dépassé notre objectif. C’est la levée de fonds la plus rapide de l’ouest…
      Merci pour le soutien !

  26. Juste un mot pour dire que ça fait bien évidemment très plaisir de lire cet article et de voir une démarche louable comme l’est votre projet, mais je trouve que c’est aussi très réconfortant de voir qu’il y a pleins de commentaires, pleins de messages de soutien et moults suggestions pour vous accompagner sur ce chemin difficile mais indispensable. Vous pouvez etre fiers de la dynamique que vous avez lancée en répondant aux aspirations de certains. Bonne continuation 😉

    1. Bonjour Cecil. 100% d’accord avec vous. On est contents pour Loom mais on est aussi super soulagés de voir qu’on n’est pas les seuls à penser comme ça…Merci pour les encouragements !

  27. Discours d’une sensibilité rare ! Merci 🙂

    Pas très client jusqu’à maintenant, votre positionnement me paraissait peu compatible avec le fait d’être porté par des grosses capitalisations.

    Content que vous ayez retrouvé votre indépendance ! Je vais probablement apporter ma modeste contribution.

    Avez-vous besoin d’aide bénévole pour cette renaissance ? 🙂

    1. Merci Sébastien. Oui, on a besoin de bénévoles pour partager notre article, qu’il arrive sous les yeux du plus de monde possible et (peut-être) fasse réfléchir les entreprises à 2 fois avant de lever des fonds !

  28. Bonjour,
    j’aime beaucoup la démarche et je salue votre transparence.
    Étant moi même entrepreneur, je me pose les mêmes questions sur la perte de sens et d’autonomie que peu engendrer les sirènes d’une croissance trop rapide.
    Je voulais savoir si au travers de la plateforme que vous proposez je pourrai rejoindre la plateforme via une de mes sociétés.
    Avez vous des informations à ce sujet?
    merci

  29. Hello Julia et hello loom,
    Merci pour cet article très bien écrit et éclairant qui donne très envie de vous soutenir et de monter à bord de votre projet. Ça sera chose faite. Continuez comme ca, prenez votre temps, testez et innovez, c’est top !
    Mathilde

        1. En fait, ces 500 000 euros nous servent surtout à acheter des stocks de vêtements, car on doit acheter les vêtements en avance et il se passe plusieurs mois avant qu’ils ne soient tous vendus. Dans le jargon, c’est qu’on appelle le « BFR » ou le « Besoin en Fonds de Roulement » : paradoxalement, plus on vend de vêtements, plus il augmente, plus il nous faut de l’argent ! (et on vous aime aussi)

  30. Bonne initiative, toujours une bonne nouvelle de voir plus de responsabilités et une gestion plus saine de la croissance (et de la gouvernance).

    Cependant même si une levée de fonds participative permet de garder plus facilement le contrôle, cela ne garanti pas vraiment une réponse sûre aux problèmes listés : rien n’empêche un fondateur de vouloir vendre ses parts et d’en tirer un bon prix. Pour cela, rien ne l’empêche malgré tout, le moment venu, de pousser un peu à la croissance pour valoriser ses parts. Bien sûr aujourd’hui tout est rose mais les gens changent, on ne sait jamais. Et ce jour là les participants à la levée de fonds participative n’auront pas vraiment leur mot à dire (minoritaire) et pourront se sentir flouer.

    J’espère que cela n’arrivera jamais, mais il ne me semble pas que, pour le moment, il soit prévu d’éviter cette situation.

    Une approche intéressante (disclaimer : je travaille dans l’entreprise que je vais prendre comme exemple) est le modèle de Steward Ownership. Dans ce type de structure, les votes sont totalement décorrélés des dividendes. Les dividendes sont également plafonnés : ni les fondateurs / membres de l’équipe ni les actionnaires ne pourront recevoir plus de dividendes qu’un certain montant défini à l’avance. Une fois ce montant atteint, c’est fini, la rémunération ne passe que par le salaire dont l’écart min/max est lui aussi plafonné. Enfin les statuts de l’entreprise garantissent. que la société ne sera jamais vendue. C’est un engagement qui ne peut être rompu (une fondation possédant une vote de véto existe, avec comme seul article l’obligation de s’opposer à une vente).

    C’est ainsi un engagement complet et sûr, et c’est ce que nous avons fait à Sharetribe. Si le sujet intéresse, l’article sur https://medium.com/bettersharing/steward-ownership-is-capitalism-2-0-76a1c50a6d88 (en anglais) donne plus de détails, notamment les sections « Rewarding founders and early employees: Delayed compensation » et « Safeguarding the structure: Foundation and veto shares ».

    Peut-être une structure à considérer également pour Loom ? Comment pensez-vous malgré tout gérer la possibilité d’une revente et des risques associés par rapport à la croissante ? Qu’en pensez-vous ?

    1. Merci pour cette longue réponse, c’est super intéressant !

      En effet, le modèle du steward ownership est très chouette, on avait également étudié d’autres mécaniques avant de choisir la nôtre (ex : celle d’indie.vc aux Etats-Unis). Et on nous avait aussi parlé du modèle de ShareTribe.

      Vous avez raison : ce mode de fonctionnement est un bon garde-fou contre les dérives de fondateurs. Mais il est pertinent pour les entreprises dont le coeur de mission n’est pas la responsabilité sociale et environnementale (comme les exemples donnés dans l’article : Bosch, John Lewis, Zeiss), et dont les fondateurs pourraient être tentés un jour de vouloir revendre l’entreprise le plus cher possible quitte à passer à la course à la croissance.

      Pour Loom, c’est très différent : la responsabilité sociale et environnementale est notre raison d’être et, en grande partie, ce pour quoi nos clients achètent chez nous. Renoncer à nos valeurs, c’est se tirer une balle dans le pied et détruire le succès commercial notre entreprise. C’est le meilleur des garde-fous. Patagonia n’a pas de modèle de steward ownership, mais la RSE est sa raison d’être : l’entreprise ne pourra pas renoncer à ses valeurs, même si Yvon Chouinard se découvre un goût prononcé pour les Lamborghinis…

  31. J’avais l’intention d’investir à hauteur de mes moyens.
    L’objectif étant atteint, est-ce que cela a un intérêt pour vous d’avoir de lever davantage de fonds ??

    Bravo pour vos produits, votre démarche, c’est top, merci !

    1. Hello Igor, vous pouvez encore investir jusque dimanche soir : un peu plus d’argent ne nous fera pas de mal, c’est pour ça qu’on clôt seulement dimanche ;-).

      Merci pour tout !

  32. Loupé… j’ai pris connaissance du post trop tard !
    Votre article et votre démarche sont inspirants pour beaucoup d’entrepreneurs qui se questionnent sur « la meilleure façon de marcher », merci !

  33. Bonjour
    Pourquoi ne pas avoir choisi la forme de coopérative pour ce capital que vous avez levé ?
    Parce que là le premier gros industriel venu qui souhaite mettre ses oeufs dans plusieurs paniers peut théoriquement vous acquérir. Il sera difficile de faire face à la pression de l’offre monétaire lorsque le moment viendra. Je pense par exemple à Heineken qui acquiert succesivement quantité de les producteurs de bière artisanale / indépendants.
    Tous vos actionnaires sont des idéalistes qui souhaitent construire un monde de consommation meilleur, pas recevoir des dividendes il me semble.
    Merci d’avance pour votre réponse

    1. Les fondateurs restent majoritaires au capital, donc si un gros groupe veut nous racheter, encore faut-il qu’on le veuille bien. Mais vous avez raison : c’est difficile de résister à la tentation quand un gros groupe met une offre de rachat sur la table.

      Notre conviction, c’est que les valeurs qu’on défend nous protègent. Nous les fondateurs sommes trop engagés pour accepter un rachat qui n’aurait pas de sens pour Loom. Et puis la RSE est la raison d’être de Loom : si demain on est racheté par un groupe qui ne partage pas nos valeurs, l’entreprise ne vaudra plus grand chose.

      Le format coopérative est hyper intéressant mais aussi plus complexe en termes de gouvernance. On a donc fait au plus simple, en créant une SAS. Les actionnaires issus de cette levée de fonds sont représentés au comité stratégique par Lita, qui a un droit de veto sur des décisions qui iraient à l’encontre de notre mission première. Bref, ce n’est pas demain qu’on revendra à Primark 😉

  34. Wouhaw! Que de belles valeurs (pleines de bon sens), mais que nous avons tellement perdu ces dernières années.
    Je vous soutiens à fond en parlant de vous autour de moi. Vos convictions et votre énergie à les diffuser est ressourçant et font beaucoup de bien à une salariée du monde de la mode qui en était « dégoûtée »! Merci beaucoup pour nous et nos enfants. Hâte de voir une « génération » enfant. bravo!! et si vous avez besoin d’aide pour mettre tout cela en place, je suis plus que motivée à rejoindre les équipes.

  35. Je suis tombé « par hasard » sur votre article en pleine recherche Google… Du coup j’ai complètement arrêté ma recherche en terminant ce superbe article… Bon sang que oui la start up qui s egosille d’avoir lever des fonds va droit dans le mur… Je soutiens votre démarche et n hésiterai pas de découvir et faire découvrir votre marque… Bon vent et tt le bonheur du monde Mounir

  36. Quand on arrive après la pluie comme moi, peut-on encore vous aider à lever des fonds? J’ai envie de contribuer, n’y aurait-il pas moyen même de faire des dons?

    1. C’est vraiment trop sympa et ça nous touche. Pour l’instant, on n’a pas besoin de plus d’argent que ce que l’on a et on n’a pas non plus mis en place de système de don, donc ne vous embêtez pas avec ça.
      Pour contribuer, partager nos articles c’est déjà super. Et si vous voulez être tenu au courant d’une éventuelle prochaine levée de fonds (même si c’est vraiment pas à court terme), vous pouvez vous inscrire à notre newsletter (promis, c’est pas du spam) https://www.loom.fr/pages/newsletter-loom
      Merci encore pour ce soutien désintéressé, ça nous fait chaud au coeur !

    1. Merci pour le signalement et les encouragements ! En effet, l’étude ne semble plus en ligne : on vient d’actualiser le lien avec un article qui parle de cette étude…

  37. Bonjour, j’arrive un peu tard pour votre levée de fond auprès de petits actionnaires. Si cela se reproduit comptez sur moi. C’est important d’orienter son argent vers les causes qui nous tiennent à cœur. Je vous souhaite tout le meilleur pour votre aventure.

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