Ces derniers mois, on a reçu plusieurs e-mails d’entreprises qui voulaient nous proposer un nouveau service : faire payer nos clients en plusieurs fois. Selon eux, ça allait forcément augmenter notre chiffre d’affaires… Bon, les incitations à consommer, chez Loom, c’est pas trop notre truc. Alors on a décliné poliment. Mais ces e-mails ont un peu titillé notre curiosité.
On a voulu comprendre pourquoi soudainement, tous ces gens voulaient s’assurer que nos clients n’aient pas de fins de mois difficiles. Et surtout, pourquoi ce type de services est en train d’exploser partout dans le monde, que ce soit sur les paiements fractionnés (en 3 fois par exemple) ou différés (en général un mois plus tard).
Et franchement, quand on a tiré le fil, ce qu’on a découvert nous a fait un peu beaucoup flipper.
Le secteur du paiement différé n’existe pas depuis longtemps, mais en Europe, ça ressemble déjà à ça :
Quelques années seulement après leur création, les valorisations de ces sociétés sont déjà gigantesques. Par exemple, Klarna vaut 30 milliards d’euros. Idem pour Afterpay. Quelques comparaisons pour vous donner une idée du délire :
- 30 milliards, c’est plus que les valorisations de Carrefour, Bouygues et Renault combinées.
- La croissance de la valorisation d’Afterpay depuis sa création il y a 6 ans est plus rapide que celle de Facebook au même stade.
- Klarna est déjà la startup avec la plus grosse valorisation d’Europe.
Et des acteurs français qui viennent presque de commencer affichent déjà des levées de fonds records (ici ou là).
Mais qu’est-ce qui explique que ces entreprises valent autant d’argent en si peu de temps ?
Dans certains cas, les services de paiement différé peuvent avoir une vraie utilité sociale : ils permettent à des personnes en difficulté financière de s’acheter des objets indispensables qu’elles ne peuvent pas se payer tout de suite. Pratique pour certains biens d’équipement coûteux dont elles peuvent lisser l’achat sur plusieurs mois ou années : voiture, frigo, machine à laver, etc.
Mais le truc, c’est que ces services sont surtout utilisés pour acheter… des fringues. Au Royaume-Uni, c’est même le cas pour 90% des achats en paiement différé.
En fait, pour les marques de vêtements, cette “facilité de paiement” est presque miraculeuse. Elles l’installent en 3 clics sur leur site, et leur chiffre d’affaires augmente presque instantanément d’au moins 20%. Et si vous êtes consommateur, vous allez dépenser en moyenne 68% de plus si vous utilisez leur service ! Depuis les fondateurs de ces boîtes de paiement jusqu’aux marques qui les utilisent, tout le monde hallucine : “il se passe vraiment un truc énorme”, “c’est de la magie”, etc.
Alors forcément, les marques sont prêtes à payer très cher : elles reversent à ces services financiers environ 4% du montant des transactions. Et comme le marché mondial du e-commerce de vêtements fait presque 500 milliards de dollars, ça fait potentiellement beaucoup de sous… d’où les valorisations gigantesques de ces nouvelles “licornes”.
Alors… c’est quoi le problème ? Comme toujours, quand autant d’argent est créé en si peu de temps, il y a bien quelqu’un qui va devoir payer l’addition…
Le piège de la dette
Sur ce type de paiement fractionné ou différé, c’est le commerçant qui paye le service, donc il n’y a pas de taux d’intérêt à payer pour les clients. Mais il faut appeler un chat un chat : comme les clients et clientes doivent rembourser plus tard, c’est bel et bien de l’endettement. Avec tous les risques que ça comporte.
Vous vous dites peut-être que les gens ne sont pas bêtes et qu’ils ne vont pas dépenser plus que ce qu’ils ont sur leur compte ?
Sauf que dans cette histoire, tout est fait pour nous faire vivre au-dessus de nos moyens.
D’abord, il y a le marketing des marques. D’un côté, elles rendent les vêtements désirables, à coups de photos hyper alléchantes et de publicités sur toute la toile. Et de l’autre, elles donnent l’illusion que ces vêtements de rêve sont accessibles à tout le monde, même aux personnes plus pauvres : Vous rêvez d’être sapée comme Rihanna mais c’est trop cher pour vous ? Payez juste une petite somme maintenant et le vêtement est à vous. Hyper difficile de ne pas craquer.
Et puis, il y a le marketing de ces services financiers eux-mêmes. Quand on va sur les sites de ces “fintechs” ou qu’on voit leurs publicités, on n’a pas vraiment l’impression d’avoir affaire à des banques, mais plutôt à des marques de fringues ultra-stylées.
Couleurs flash, réutilisation de mèmes viraux, codes de la culture pop : ces services font tout pour cibler un public jeune.
Or, cette population jeune est particulièrement vulnérable à la précarité, comme nous l’ont montré les récentes files d’attente d’étudiants devant l’aide alimentaire. Résultat : au Royaume-Uni, où le paiement différé existe depuis plus longtemps, l’année dernière 18% des 18-24 ans n’ont pas réussi à payer au moins une de leurs dettes à temps. Et quand leurs clients ne payent pas, il arrive que ces start-ups si cool envoient des agences de recouvrement. D’ailleurs, les inquiétudes sur les risques de surendettement sont si fortes que plus de 70 députés britanniques demandent une régulation du secteur (sous la bannière poétique “Stop the Klarnage” du nom du principal service de paiement différé là-bas, Klarna).
Vous vous dites peut-être qu’en France, on sera plus vigilants et qu’on fera beaucoup mieux ? Pour l’instant, c’est plutôt mal barré. Ces startups du paiement différé n’ont aucune raison de faire évoluer leurs pratiques marketing pour l’Hexagone (la preuve en images). Pas de raison non plus qu’elles soient meilleures qu’au Royaume-Uni pour évaluer la capacité de remboursement des clients avant de valider leur paiement (en France, ces services ont très peu d’infos pour évaluer la solvabilité des clients, alors qu’au Royaume-Uni tout le monde a un “credit score” basé sur l’ensemble des crédits en cours).
Et surtout, au-delà des risques individuels de surendettement, il y a un un risque collectif : à l’heure où l’urgence écologique nous impose de produire moins, le paiement différé nous pousse au contraire à consommer toujours plus… et donc à polluer encore plus.
La société de surconsommation
Quelle marque peut dire non à une augmentation quasi-instantanée de son chiffre d’affaires ? Surtout quand tous les concurrents s’y sont eux-mêmes mis ?
Comme le prédisent beaucoup d’analystes financiers, le paiement différé est en train de devenir un standard de marché – en gros, il sera bientôt disponible sur l’ensemble des sites de e-commerce. Plus inquiétant : comme le révèle un des acteurs du secteur, le paiement différé est “non seulement un phénomène durable mais il s’exporte de plus en plus vers le commerce traditionnel.”
Autrement dit, ce type de moyen de paiement risque d’être déployé aussi dans les magasins physiques : c’est donc l’ensemble du volume de vêtements vendus dans le monde qui augmenterait de 20 ou 30%… Soit des milliards de fringues produites alors qu’elles n’auraient jamais dû l’être. Et c’est vraiment la dernière chose dont on a besoin à l’échelle de la planète… Rappelons que si l’industrie textile veut faire sa part pour respecter les accords de Paris sur le réchauffement climatique, elle doit réduire drastiquement ses volumes de production, et le faire dès maintenant.
Ces services de paiement différé vont aggraver encore la catastrophe environnementale actuelle. En fait, ils rendent caduques les efforts des marques pour limiter leur impact. À quoi bon avoir remplacé toutes ses ampoules en magasin par des LEDs à basse consommation si, au même moment, Sephora installe le paiement différé sur son site américain et annonce +35% d’augmentation de panier moyen ? Est-ce bien sérieux ?
Les solutions pour résister au paiement différé
Ce qu’il y a plus de terrible dans tout ça, c’est peut-être de voir à quel point le paiement différé a renforcé une absurde répartition des richesses :
- D’un côté, dans l’économie réelle, il y a des usines qui tissent et cousent les vêtements dans des conditions de travail souvent terribles, depuis des décennies, scandale après scandale
- De l’autre, il y a des intermédiaires financiers de paiement différé, qui abîment les vies de gens vulnérables et aggravent le problème environnemental, mais rendent leurs fondateurs milliardaires presque du jour au lendemain.
Alors si vous avez lu jusque-là, vous oscillez peut-être entre l’envie de tout casser et celle de vous noyer dans un breuvage dont la consommation soutiendrait les viticulteurs français. Bref, vous vous dites que c’est foutu. Réjouissez-vous, il y a en fait plein de choses qu’on peut faire. Comme d’habitude, il faut jouer sur trois tableaux : les personnes qui achètent, les entreprises qui fabriquent, l’État qui fixe les règles.
- Vous qui achetez : n’oubliez pas que payer en 3 fois, c’est s’endetter… et souvent s’acheter un truc dont on n’avait pas vraiment besoin. Avant de payer en 3 fois, essayez de vous poser la question : “est-ce que j’achèterais cette fringue si je devais la payer cash ?” Si la réponse est non, laissez tomber.
- Les marques : on ne jette pas la pierre à toutes les marques qui ont installé ces options de paiement… Vous vous disiez peut-être que le paiement différé était une option gagnant-gagnant – une option pratique pour vos clients et clientes, du chiffre d’affaires supplémentaire pour vous… surtout en cette période compliquée. Vous avez maintenant compris qu’il y aussi des perdants : à court terme, les personnes plus vulnérables, et à long terme, l’environnement.
- L’État : ce secteur doit être régulé d’urgence en France, comme ça va être le cas au Royaume-Uni, ou en Suède où les marchands seront obligés de ne proposer le paiement qu’en deuxième choix pour les clients. Un encadrement plus strict de ce secteur semble déjà à l’étude par certains députés en France. C’est une bonne chose, mais cette réflexion semble être menée dans le cadre d’une mission sur le surendettement. Or, au vu de ce qu’on a discuté plus haut, elle aurait sans doute plutôt sa place dans le cadre de la loi climat… Ah, en parlant de l’Etat, ce qui serait sympa, c’est d’éviter d’utiliser de l’argent public pour financer ces nouveaux services, comme c’est le cas aujourd’hui via la banque publique d’investissement. Financer nos entreprises c’est bien, mais protéger nos citoyens, c’est encore mieux.
Si on parvient à réguler ce secteur, on pourra limiter la casse… Mais le paiement différé n’est qu’un symptôme de problèmes bien plus profonds. Si on veut rendre l’industrie textile durablement plus vertueuse, il faut aussi remettre en cause les croyances qui ont permis d’en arriver là.
Parmi elles, il y a celle que réussir, c’est grossir à tout prix (on en avait déjà longuement parlé ici). Aujourd’hui, beaucoup de marques se précipitent pour reverser une partie du montant de leurs transactions à un intermédiaire financier et grossir leur chiffre d’affaires… Ne serait-il pas temps que ces marques choisissent plutôt de mieux payer les usines et de relocaliser la production ?
Il y a également la croyance qu’en tant que consommateur ou consommatrice, on a besoin de tout, tout de suite. Qu’il nous faut ce t-shirt et qu’on ne peut pas attendre quelques semaines de plus. Et qu’on arrivera bien à le payer plus tard. Qu’on peut toujours vivre à crédit.
Enfin, il y a l’illusion qu’à titre collectif, on peut aussi toujours vivre à crédit. Qu’on peut dépenser chaque année l’équivalent de 1,7 planètes Terre pour subvenir à nos besoins. Qu’on peut polluer maintenant et que les générations futures trouveront bien une solution miraculeuse pour nous sortir de là.
Veut-on vraiment faire ce pari ?
Qui on est pour dire ça ? |
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50 commentaires
Encore un article fouillé de la part de l’équipe. Loom serait-il le Cash Investigation de la mode ?
Je me doutais bien que ce trois fois sans frais qui fleurit un peu partout sur Internet n’était pas sans contre-partie.
Comme toujours, le meilleur achat reste celui qu’on ne fait pas : réfléchir avant est le meilleur moyen de n’acheter que des produits de qualité réellement nécessaires.
Merci
Oh on ne pense pas qu’on fasse aussi peur qu’Elise Lucet 🙂
Comment se fait-il que je n’ai pas vu passer cet article sur LinkedIn ? Bon c’est corrigé 😉 Merci encore de montrer la voie et montrer l’absurdité d’un monde à l’envers. Continuez le lobbying que vous faites. C’est long mais ça va payer… Et en bien plus que 3 fois 😉
On va diffuser cet article un peu plus largement bientôt, mais on ne le fera jamais aussi bien que des lecteurs comme vous 🙂
Bravo et merci pour cet éclairage.
Je me permet aussi de le partager sur Linkedin,
Bonne continuation!
Merci, c’est sympa !
Dans le mille, une fois de plus. C’est déconcertant. Merci de mettre la lumière sur ce sujet et de vulgariser les choses. Puisse cet article être lu par le plus grande nombre ! Bravo et merci Loom. Keep it up!
Oui c’est choquant hein ? Merci à vous !
Merci pour cet article hyper complet qui met en lumière les risques et dangers de ces « outils financiers ».
J’ai moi-même acheté un manteau en plusieurs fois sans frais car onéreux mais dans l’idée que ce pourrait être un manteau qui durerait très longtemps. Ce dernier était cher car fabriqué dans de bonnes conditions (Écosse) et dans de bons matériaux. Je ne suis pas en train de me dédouaner, j’ai d’ailleurs beaucoup culpabilisé et je me suis honnêtement senti mal avec cet achat mais c’est plus pour dire que je n’ai pas vu le mal que cela pouvait causer dans mon cas et je suis passé totalement à côté de ce que vous écrivez très justement dans cet article.
Merci encore pour ce travail que vous faites en parallèle à votre marque (que je respecte énormément) et à bientôt 🙂
Hello Antoine, je crois qu’il ne faut pas se flageller : pour une fringue couteuse, dont on veut lisser l’achat sur plusieurs mois ou années, ce n’est pas aberrant de payer en plusieurs fois. Ce qui est inquiétant, c’est quand c’est systématiquement proposé.
Merci pour le soutien !
bonjour, votre article est certes interessant mais placé dans une optique négative. je vais prendre un contre exemple « moi ». je reve de pouvoir m’acheter des fringues comme les votres, je comprends la valeur qu’elles ont et leurs qualités. aujourd’hui les acheter serait un sacrifice car mon budget est juste. un 3 fois sans frais me permetrais d’y acceder de convertir ma consommation vers des fringues de qualité et durable. La fast fashion certes et le 3 fois poussent à l’endettement car c’est un cercle vicieux. mais dans votre cas c’est un moyen d’acceder a une gamme superieur de vetement qui dure plus longtemps, privilegie l’ethique et l’ecologie. si aujourd’hui on achetait des produit de plus haute qualité et durabilité mais plus cher avec facilité de paiement on pourrait peut être changer les mentalités de consommation.
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter des marques.
J’ai contourner le problème : comme je déteste la mode qui se jette, quand un vêtement me fait envie, je remplis une cagnotte tous les mois et j’achète.
Parfois,il me faut plus que ‘3 mois sans frais’.
Ça me permet aussi de me poser la question : est-ce bien nécessaire ?
Salut Mickael,
Je pense que vous voyez la solution du paiemet en 3 fois comme une fausse solution.
Si vous avez les moyens de payer en 3x « plus tard », je pense que vous avez aussi les moyen d’acheter une article utile 3x plus tard après avoir économisé l’argent nécessaire (plutôt que de se coincer dans un prêt qu’on ne pourra potentiellement pas rembourser).
Je doute qu’acheter un t-shirt ou une paire de jeans soit une urgence à ce point là sinon vous en seriez pas à vous poser la question d’acheter des fringues éthiques et de qualité.
Très bon article, je me permets donc aussi, puisque nous avons votre autorisation, de relayer aussi sur LinkedIn et Tweeter.
Avec plaisir ! Merci pour ça.
Edifiant! Merci pour votre ethique, c’est tellement rafraichissant. J’adore vos analyses. Continuez!
Vous aimez autant les points d’exclamations que nous, ça fait plaisir ! OK on continue 😉
Merci encore pour cet article très complet et instructif ! C’est vrai que des fois plus on en apprends sur un sujet, plus on est écœuré par les moyens utilisés pour encourager et persuader les gens qu’il faut consommer plus … 👀 et presque découragé quand on voit certaines personnes de notre entourage foncer droit dans le panneau.
Puisse les mentalités changer (vite) !
C’est très dur de ne pas tomber dans le panneaux, il faut avoir du temps, et de l’énergie pour arriver à éviter tous les « pièges » qui nous sont tendus. Puissent les mentalités et les lois changer vite oui !
Bonjour
A crédit et en stéréo, personnellement j’ai fait un prêt pour acheter mon premier véhicule neuf et je l’ai tellement regretté que j’ai fini par rembourser par anticipation, j’ai recommencer pour acheter ma maison mais là je n’avais pas d’autre solution pour éviter d’être condamné à toujours payer un loyer. Mais depuis je n’ai jamais refait un crédit. Mais je sais pour beaucoup, je suis un vieux c..
Mais pour l’état, le crédit est une merveille : Quand les gens sont endettés, il bossent pour payer les traites au lieu de descendre dans la rue et de l’ouvrir. Le crédit c’est pas la liberté c’est des menottes. Si vous avez vraiment besoin de quelque chose, posez vous la question de savoir si le même objet n’existe pas déjà en occasion… moins cher que la première mensualité et tout à fait fonctionnel .
Surtout ne dépensez que l’argent que vous avez déjà gagné.
Félicitations pour vos articles fouillés et votre engagement.
Merci Jérôme !
Vous racontez ça tellement bien que si ce n’était pas la réalité, on en redemanderait. Mais là ça fait peur, encore plus qu’un bon thriller, et tout aussi passionnant. J’ai un petit bémol sur les solutions que vous proposez : soluce 1 oui quand on est « raisonnable » on peut faire des choix éclairés. Mais ça concerne quel pourcentage de personnes, très concrètement ? 10 % ce serait déjà beaucoup et ça changerait si peu ce type de fonctionnement… Soluce 2 les marques… elles font leur boulot, qui est d’enrichir leurs possédants/actionnaires, on peut leur en vouloir et espérer que soudainement, elles trouvent le chemin du bien commun, mais pour le moment en tous cas, ce n’est pas dans leur ADN. Soluce 3 : L’Etat, et chez nous l’Europe : ce sont eux qui fixent les règles du jeu, ce sont eux qui doivent agir.
En effet, sur les solutions que nous mettons en avant, aucune, prise individuellement, n’est suffisante. En particulier, la seule révolution des consciences, que ce soit celles des consommateurs ou des entreprises, sera probablement trop lente face à l’urgence. Nous espérons que c’est la conjugaison des actions à trois niveaux (individu, entreprise, Etat dont l’Europe) qui fera bouger les lignes. Nous sommes peut-être trop optimistes mais c’est aussi ce qui nous pousse à agir, nous, en tant qu’entreprise !
Excellent ! Cet article conforte mes premières impressions. Et la remarque avant d’acheter : « J’en ai envie ou j’en ai besoin ?? » peut bien aider pour décider. Merci et continuez.
Bon réflexe de se poser cette question. Merci à vous !
Et si l’objectif de proposer un paiement en plusieurs fois ne reposait pas sur une volonté de vendre toujours plus mais celle de permettre à des clients de s’équiper avec des produits plus résistants, plus durables, fabriqués dans de meilleures conditions, moins loin et donc inévitablement plus chers ? Je pense notamment à des produits qu’on achète pour longtemps, pas ceux qui ne feront qu’un été…
Je n’affirme rien, je me pose la question 😊
Bonjour Virginie, bonne remarque, c’est ce que nous évoquons au début de l’article. « Dans certains cas, les services de paiement différé peuvent avoir une vraie utilité sociale : ils permettent à des personnes en difficulté financière de s’acheter des objets indispensables qu’elles ne peuvent pas se payer tout de suite. Pratique pour certains biens d’équipement coûteux dont elles peuvent lisser l’achat sur plusieurs mois ou années : voiture, frigo, machine à laver, etc. Mais le truc, c’est que ces services sont surtout utilisés pour acheter… des fringues. Au Royaume-Uni, c’est même le cas pour 90% des achats en paiement différé. »
Il y a sans doute des cas où ce service de paiement peut être utile c’est vrai, mais est-ce que ce bénéfice compense tous ses travers ? On n’affirme rien, on pose la question… non en vrai, on sait la réponse^^
Toujours un plaisir de lire un article travaillé et qu’on ne trouve pas partout. Bravo Loom !
Merci Steph !
Bravo Loom pour cet excellent article ( un de plus…) J’ajouterai un autre argument pour ne pas céder à cette arnaque délétère Ce crédit gratuit pour le client coûte effectivement 4% de la valeur des produits vendus par la boutique . Pour compenser ce coût, la boutique va donc devoir augmenter ces prix si elle veut conserver son résultat…c’est donc au final le client qui va payer…rien n’est gratuit.
Bien vu !
Je suis entièrement d’accord, et j’ajouterai la comparaison que l’on peut faire avec le transport aérien et les compagnies low-cost, Ryanair a défrayé la chronique cette semaine en laissant sur le tarmac à Toulouse une cinquantaine de passagers.
L’heure de vol a un coût incompressible, et les billets à 10 ou 15 euros ne reflètent pas le réalité de ce coût.
Une fois de plus, nous vivons au dessus de nos moyens.
bien dit
Je me demandais si loom pouvait m’accompagner à dépenser moins avec un service de conseils ou de recyclerie de vêtements achetés ici et là (boncoin ou emmaüs ou vestiaire du renard ) comme la cravate solidaire ! (Conseil et don de vêtements pour le recrutement). Des conseils pour entretenir les vêtements et comme les repair-café un endroit pour créer du lien… De la résilience
Bonjour Taschet,
je ne suis pas sûre de comprendre ce que vous voulez dire mais :
– on a pas mal travaillé par le passé avec la cravate solidaire, on leur donnait des vêtements
– pour entretenir les vêtements, on a pas mal de conseils et de tutos sur cette page : https://www.loom.fr/pages/conseils-entretien
Bonne résilience !
Bravo Loom !
Encore une super article.
Merci Vladimir !
Merci Loom pour ces articles toujours aussi clairs et édifiants <3
Vous présentez un candidat à la présidentielle pour 2022 ? Allez, s'il vous plaît.
C’est pas vraiment au programme mais merci de la confiance ^^
Bravo pour cet article passionnant !
oh merci de le lire !
Bonjour,
Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais il y a une option que vous éludez dans votre article. Si payer en plusieurs fois favorisait une consommation plus responsable, mais plus chère nécessairement. Ce qui est imaginé comme l’une des solutions pour sortir du fast et du trash fashion et du coup une solution écologique. Je ne dis aps que ca va se faire tout seul, mais on peut envisager cette option dans un article qui se veut pédagogique?
Du coup, j’aurais du lire les commentaires puisque tout est déja dit…
Ahaha. Merci pour votre intérêt en tout cas !
Première lecture, très intéressante !
J’avoue ne pas être spécifiquement sur votre site pour réaliser des achats, jusque là, mais pour lire des points de vue intéressants et différents. Lucides. Intelligents. C’est rafraîchissant.
Bonne continuation à vous ! 😉
Merci, vous n’êtes vraiment pas obligés d’acheter chez nous, au contraire 🙂
J’adore. Je partage avec mes connaissances….
Très bon article, très intéressant ! Continuez comme ça 🙂
Merci !