This article was originally written in French and has been translated into English mainly with AI (which is why sometimes you may see images with French text in them). We apologize in advance for any awkward phrasing. You can write to us at hello@loom.fr to help us improve these translations.

Fabriquer une serviette de bain, ça nous trottait dans la tête depuis un bout de temps.

Fabriquer une serviette de bain, ça nous trottait dans la tête depuis un bout de temps, parce qu’on n’en trouvait pas beaucoup qui correspondent à notre quadruple exigence :

Il y a un peu plus d’un an, on a décidé de se lancer. Pour savoir à quoi notre serviette allait ressembler, on a créé un sondage avec une question centrale : “C'est quoi le problème avec vos serviettes en général ? Pourquoi vous finissez par ne plus les utiliser ou les jeter ?”

En épluchant vos centaines de réponses, on a compris que la serviette de vos rêves était…

  1. douce : 50% d’entre vous se plaignent des serviettes trop rêches
  2. solide : 20% d’entre vous ont évoqué des trous ou un tissu trop élimé
  3. absorbante : 20% d’entre vous nous ont parlé des serviettes qui ne sèchent pas assez

Tout ça, ça veut dire que vous vouliez en fait surtout une chose…

Une serviette bien épaisse

Eh oui, c'est l'épaisseur qui permet à la fois de :

  1. donner le côté moelleux et enveloppant
  2. ralentir l’apparition des trous ou l’élimage du tissu
  3. mieux absorber l’eau

On a donc choisi de fabriquer une serviette avec un poids élevé de 700 g/m2, qui ressemble exactement à ça :

Dans le secteur, on considère en général qu’une serviette d’entrée de gamme a un poids de 200 à 400 g/m2, le moyenne gamme va de 400 à 600 et le haut de gamme commence à partir de 600. Si on en croit les fournisseurs de linge pour l’hôtellerie, 700 m g/m2, c’est même de la qualité “hôtel de luxe” :

Sans doute notre seul point commun avec le Ritz.

Bon mais la densité ne fait pas tout non plus, il y a d’autres choses qui comptent pour faire une serviette de qualité :

  • Pour qu’elle soit douce, on a choisi du coton peigné, c’est-à-dire un coton dont on n’a gardé que les fibres longues, bien alignées entre elles (comme des cheveux bien peignés en somme)
  • Pour l'absorption, on a opté pour des bouclettes assez grandes, de 4,7mm de haut. Eh oui : avec les bouclettes, on augmente la surface de contact entre le coton et l’eau, ce qui permet de l’absorber plus rapidement.
  • On a pré-lavé nos serviettes en usine, pour que vous puissiez les utiliser directement (et pour ne pas qu’elles rétrécissent au premier lavage)
  • Enfin, on a choisi d’utiliser du coton bio (à ne pas confondre avec le label Oeko-Tex, qui garantit seulement que les résidus de pesticides ont bien été enlevés sur le produit final).

Et tout ça…. Made in Portugal.

Comme on l’expliquait plus haut, on voulait avoir la production la plus locale possible. Mais il y a une chose qu’on n’a pas réussi à faire : fabriquer cette serviette en France. Vous vous dites peut-être que c’est dommage car il y a encore des fabricants de linge de maison en France... Chez Lin Vosges, Blanc des Vosges ou Garnier Thiébault, ils doivent bien savoir faire des serviettes éponges, non ?

Retour d’un client sur notre questionnaire sur la serviette de bain.

C’est ce qu’on pensait aussi, mais en enquêtant sur le sujet, on a rapidement déchanté.

Pourquoi il n’y a plus de serviettes made in France

En fait, les fabricants français (dont ceux qu’on a mentionnés plus haut) produisent surtout du linge de lit (des draps quoi), mais pas du linge de bain. Pour citer Blanc des Vosges : “Nous privilégions la réalisation de chaque étape de fabrication de nos articles dans les Vosges quand cela est possible [...]. Malheureusement, le savoir-faire de fabrication de l'éponge bouclette n'existe quasiment plus en France.

Eh oui, la fabrication de serviettes-éponges demande une machine bien spécifique pour tisser les petites bouclettes : un métier à tisser avec deux bobines (une pour la base du tissu, une pour les bouclettes).

Pour cette raison, les serviettes vendues en France viennent de pays qui ont développé ou maintenu (contrairement à la France) ce savoir-faire et possèdent ces machines, comme le Pakistan, la Turquie ou l’Inde :

Importations de serviettes éponges en coton par pays en 2023 (en tonnes)
selon
les douanes françaises.

Pourtant, il n’y a pas si longtemps, la France avait encore une grande industrie de la serviette éponge. On avait même le plus gros fabricant de toute l’Europe : Jalla. Il paraît même que c’était devenu un nom commun comme Kleenex ou Frigidaire… À l’époque, on “se séchait avec une Jalla”.

Une pub de 1953 pour Jalla mettant en avant son côté doux - solide - absorbant. Ça valait bien le coup de faire un questionnaire : en 70 ans, les attentes n'ont pas changé.

L’usine Jalla, c’était même un empire industriel, connu pour sa grande cité ouvrière… qui ressemble aujourd’hui à ça :

Site de l’usine Jalla à Nieppe : une friche industrielle à l’abandon
(la marque Jalla
existe toujours mais ne fabrique plus en France).

Bref, l’histoire classique : à partir des années 70-80, l’ouverture du marché textile à la concurrence mondiale a été fatale pour les fabricants de serviettes éponges. Il ne reste aujourd’hui en France que quelques usines (comme celle d’Yves Delorme) qui fabriquent des serviettes bien spécifiques : celles à motifs complexes, qui nécessitent d’être tissées sur un métier à tisser dit "Jacquard".

Serviette Yves Delorme fabriquée en France sur un métier Jacquard.

Certaines marques (comme Embrin par exemple) arrivent encore à faire fabriquer des serviettes en France avec du lin, en utilisant une armure “nid d’abeille” qui peut être produite sur un métier à tisser classique. Si le côté moelleux vous indiffère et que le Made in France vous tient à cœur, les serviettes en lin sont une excellente alternative à celles en coton en termes de qualité.

Est-ce qu’on arrivera un jour à fabriquer nos serviettes en coton Loom en France ? On aimerait beaucoup, parce qu’on pourrait en théorie les sortir à un coût raisonnable : par rapport à une chemise ou un pantalon qu’il faut coudre à la main pendant plusieurs dizaines de minutes, une serviette demande peu de temps de confection. En d’autres termes, la part des coûts de main-d'œuvre dans la fabrication est assez faible comparé aux coûts des machines ou de l’énergie, ce qui fait de ce produit un bon candidat pour être produit en France (pour en savoir plus sur le sujet, on a écrit un article entier ici). Donc on lance une bouteille à la mer : est-ce qu’une usine textile française a pour projet de ré-investir dans des métiers à tisser pour serviettes éponges ? (Sinon, qui sait, peut-être qu’un jour, chez Loom, on montera notre propre usine ?).

Mais en attendant, notre serviette en coton épaisse, en coton bio et made in Portugal est disponible en 3 couleurs sur cette page.

Tadam !

La 50x100 cm est à 20€ et la 70x140 cm est à 30€. Des prix pas trop chers car comme d’habitude, on pratique une petite marge (si vous voulez savoir pourquoi, lisez cette page).

Mais avant de se quitter, on voulait quand même vous dire un truc. Si 50% d’entre vous trouvez vos serviettes un peu rêches, ce n’est pas forcément qu’elles sont trop usées ou de mauvaise qualité : c’est peut-être aussi parce que pas grand monde ne sait comment il faut les laver. On va prendre quelques minutes pour vous expliquer comment les entretenir pour qu’elles gardent tout leur moelleux.

Comment garder vos serviettes moelleuses

Ça fait plusieurs années qu’on aide des clients qui se plaignent au SAV Loom que leurs vêtements sont devenus rêches avec le temps. À force de se pencher sur cette question, on a compris quelques trucs, qui s’appliquent encore plus au monde de la serviette de bain.

Les tissus peuvent devenir rêches à cause de deux choses :

1/ Les lavages

Les lavages successifs causent une accumulation de résidus de lessive, d'adoucissant ou de calcaires sur les fibres. Donc pour garder votre serviette moelleuse, vous devez faire disparaître ces résidus. Pour cela, il faut :

  • ne pas mettre trop lessive
  • ne JAMAIS ajouter d’adoucissant (oui, c’est assez contre-intuitif, mais l’adoucissant enrobe les fibres de coton et leur fait perdre leur pouvoir d’absorption).
  • mais surtout, pour se débarrasser de ces résidus, il y a une solution magique :

Oui, le vinaigre blanc. Quand vous faites une machine, mettez un verre de vinaigre blanc dans le bac à adoucissant : il va dissoudre les résidus de calcaire ou de lessive (si vous avez déjà lavé une bouilloire au vinaigre blanc, vous savez que c’est magique contre le calcaire).

Le bac à adoucissant, c’est en général celui avec un bout de plastique bleu et une petite fleur. Vous le saviez déjà, mais au cas où…

2/ (Surtout) le séchage

Mais en fait, c’est surtout pendant le séchage que votre serviette peut devenir rêche. Et ça, c’est une histoire de chimie.

Quand l’eau s’évapore, les molécules de cellulose (qui composent le coton) se ré-agencent entre elles, pour former de plus longues molécules qui créent de la rigidité. C’est exactement le même phénomène qui cause les plis de froissage sur les tissus en coton.

Mini-cours de chimie : quand l’eau s’évapore, les molécules d’eau (H2O) laissent place à de nouvelles liaisons hydrogène entre les molécules de cellulose (les petits traits orange). Crédit illu : Laghi I.

Donc pour garder vos serviettes moelleuses, il faut un maximum de mouvements pour empêcher la formation de ces chaînes rigides pendant le séchage. Plus il y aura de mouvements, mieux ce sera. Voici toutes les catégories de séchage évaluées selon notre Échelle du Moelleux © :

  • Très rêche (niveau papier de verre) : vous séchez votre serviette sur un étendoir, sur un fil ou un chauffe-serviette sans la secouer avant ou après
  • Un peu rêche mais ça va : pareil, mais en la secouant bien avant et après
  • Plutôt douce : vous la séchez sur un étendoir à l’air libre et il y a une petite brise qui va faire bouger la serviette
  • Moelleuse : vous la séchez au singe-linge
  • Ultra-moelleuse (douceur niveau petit chaton) : Vous la séchez au sèche-linge en y ajoutant des balles de séchage qui vont encore plus remuer la serviette

Bien sûr : le sèche-linge, ça consomme beaucoup d’énergie donc ce n’est pas top pour la planète. On vous laisse vous débrouiller pour choisir entre votre confort et votre conscience écologique (et votre facture d’électricité ;-)

Un dernier conseil pour la route

Comme souvent, en construisant ce produit, on a beaucoup appris : sur ce qui fait une serviette de qualité, sur l’histoire industrielle française, sur les méthodes d’entretien. On espère que vous aussi, vous vous coucherez moins bête ce soir.

Mais en lisant vos réponses aux questionnaires, on s’est rendus compte qu’on avait un dernier truc à vous apprendre : nouer votre serviette autour du corps sans qu’elle tombe.

Retour d’un client qui a vécu un moment un poil gênant
lorsque le voisin d’en face a sonné pour emprunter du sel.

Cher François, pour réussir à nouer sa serviette autour du corps, ce n’est pas une question de serviette, mais une question de méthode. Pour y arriver, vous devez enrouler votre serviette autour de votre taille puis rabattre le bord supérieur vers le bas. Si vous avez raté cette vidéo virale sur Tiktok, voici comment faire en vidéo.

Bonne douche et à la prochaine !

Heading 1

Heading 2

Heading 3

Heading 4

Belle citation ici

Heading 5
Heading 6

caption here

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur.

Block quote

Ordered list

  1. Item 1
  2. Item 2
  3. Item 3

Unordered list

  • Item A
  • Item B
  • Item C

Text link

Bold text

Emphasis

Superscript

Subscript

Ce métier à tisser est tellement complexe qu'il est parfois considéré comme l'ancêtre de l'ordinateur.
Bien sûr, ce serait un parcours du combattant : avant de nous lancer, il faudrait que des lois soient adoptées pour diminuer la concurrence déloyale avec l’étranger, qu’on rassemble les investissements nécessaires pour acheter des bonnes machines, qu’on trouve un site industriel pour nous installer, qu’on recrute des techniciens et techniciennes qualifiés pour faire tourner ces machines, etc. Cf. notre article Pourquoi la France ne sait plus s’habiller toute seule.
Découvrir d’autres articles