On a enfin compris pourquoi les jeans trouent à l’entrejambe

article jean loom newsletter 2022

23 mai 2022. On appuie sur le bouton qui envoie la newsletter annonçant la sortie de notre jean bleu homme. A première vue, rien de révolutionnaire pour une marque de vêtements. Sauf que ce jean, il est un peu spécial : il devrait trouer moins vite que les autres à l’entrejambe. Pour en arriver là, on a travaillé pendant trois ans, inventé un nouveau test d’usure avec notre laboratoire et fini par développer notre propre tissu dans les Vosges. On vous emmène avec nous.

Les trous à l’entrejambe, la maladie des jeans

Avant de se lancer dans la fabrication de notre jean, on vous avait envoyé un petit questionnaire : “C’est quoi le problème avec vos jeans en général ?”. Et à question simple, réponse simple : le problème, c’est les trous à l’entrejambe.

article jean loom problème jean
On a reçu ça x500.

Eh oui : quand on marche, la cuisse frotte contre l’autre cuisse (ou plutôt : contre le bas de la fesse), ce qui fragilise le tissu du jean puis finit par le trouer.

Pour fabriquer le nôtre, il fallait donc d’abord comprendre pourquoi certains jeans trouent plus vite que d’autres. Notre premier réflexe : écumer les centaines d’articles sur internet consacrés au “crotch blow out” (c’est comme ça qu’on dit “trou à l’entrejambe” au pays du jean) et à sa (ses ?) cause. Mais sur les sites et forums américains, personne n’était d’accord : toile trop fine, présence d’élasthanne, coton de mauvaise qualité, coupe trop serrée, coutures trop épaisses, humidité liée à la transpiration…

article jean loom recherches forums
Les Américains ils ont inventé ChatGPT, mais pour la solution aux trous des jeans, ils cherchent encore.

Mais alors… comment tirer ça au clair ?

Un jour, on a eu une révélation : la vérité sur les trous des jeans se cache très probablement… dans les chinos. Eh oui, notre chino Loom, on le vend depuis 2019 et on est sûrs d’une chose : on ne nous a presque jamais remonté de trous à l’entrejambe, et les rares clients à avoir percé cette zone font un usage intense du vélo ou de la moto – bref, nos chinos ne trouent pas à cause du frottement de la marche.

article jean loom taor porte chino
C’est pas Taor (notre mannequin qui porte le chino) qui vous dira le contraire.

La question était donc tout simplement : quelles sont les spécificités du jean par rapport un à chino qui pourraient expliquer la formation de trous à l’entrejambe ?

A la recherche du coupable

Cette question nous a permis de d’éliminer la plupart des hypothèses trouvées sur ces sites américains :

  • Les jeans trouent parce qu’ils sont trop fins : non, un chino est généralement plus fin qu’un jean.

  • Les jeans trouent parce qu’ils sont trop serrés aux cuisses : non, à l’entrejambe, les jeans et les chinos ont à peu près la même coupe.
  • Les jeans trouent à cause de facteurs exogènes (humidité liée à la transpiration, tension quand on bouge…) : non, a priori on fait à peu près la même chose avec un jean qu’avec un chino.
  • Les jeans trouent parce qu’ils ont de l’élasthanne : non, comme la plupart des jeans, la plupart des chinos contiennent un petit pourcentage d’élasthanne pour le confort.
  • Les jeans trouent parce que leur coton est de mauvaise qualité : non, il n’y aucune raison pour que les fibres de cotons utilisées dans les jeans soient plus courtes ou de moins bonne qualité que celles utilisées dans les chinos.
  • Les jeans trouent parce que leurs fils sont de moins bonne qualité : non, même s’il est vrai que dans les années 70, une partie des jeans étaient tissés avec des fils dits “open-end” (moins chers et peut-être moins résistants à l’abrasion), 95% des jeans sont aujourd’hui tissés avec des fils traditionnels “ringspun”, comme les chinos.

Il nous restait donc seulement deux hypothèses à tester : 

  • Hypothèse n°1 : la couture double. La couture intérieure de la jambe des jeans est plus épaisse que celle des chinos – une couture double qui pourrait causer des frottements plus intenses que sur les chinos.
article jean loom épaisseur couture jean (1)
Suspect n°1 : la couture double du jean, peut-être coupable malgré son air innocent.
  • Hypothèse n°2 : la rugosité. Les fils des jeans sont plus gros que ceux des chinos : leur tissu est donc plus rugueux. Quand une cuisse frotte contre l’autre, c’est un peu comme si un papier de verre frottait le tissu.
article jean loom problème jean (1)
Suspect n°2 : la rugosité du jeans (pas ce gentil petit cheval).

Nos tests en laboratoire

Pour tester nos hypothèses, on a décidé de simuler les frottements avec notre laboratoire (SMT), lors un test dit “Martindale” : une machine frotte le tissu jusqu’à ce qu’un trou apparaisse. Le résultat se compte en nombre de cycles : plus le nombre est élevé, plus le tissu est résistant.

Article loom jean illustration martindale
Une machine Martindale en action.

Pour commencer, on a voulu vérifier que le test Martindale simule bien ce qui se passe dans la vraie vie : on a donc testé un tissu de jean et un tissu de chino pour vérifier qu’en labo aussi, le jean troue plus vite que le chino.

Mais quand on a reçu les résultats, surprise : en laboratoire, le jean avait tenu deux fois plus longtemps que le chino (100 000 vs. 50 000 cycles). Le contraire de ce qui se passe dans la vraie vie…

Alors on a réfléchi deux secondes (ok, plutôt deux semaines) : ce test Martindale ne peut pas simuler ce qui se passe réellement à l’entrejambe, puisqu’il utilise la même matière standard pour frotter contre le tissu. Or, quand on marche, c’est le tissu qui frotte contre lui-même ! On a appelé notre labo et imaginé ensemble un autre type de test où on remplace la « laine abrasive » standard par le tissu lui-même. Après quelques ajustements sur le bon niveau de pression, ce test répondra au doux nom de “Résistance à l’abrasion des étoffes méthode Martindale modifiée tissu contre tissu, pression 12 kpa”.

Quelques jours plus tard, les résultats du nouveau test tombaient :

article jean loom test laboratoire

Bingo ! On avait trouvé un test laboratoire qui simule bien ce qui passe dans la vraie vie : le chino résiste (au moins) trois fois mieux que le jean aux frottements : 100 000 vs. 35 000 cycles.

On pouvait donc passer à l’étape suivante : tester nos deux hypothèses pour trouver la cause de ces trous intempestifs sur vos jeans.

Pour tester la première hypothèse (la couture double du jean), on a remplacé le tissu simple par un tissu avec couture sur la machine Martindale… Quand on a reçu les résultats, on s’est aperçu que ça ne changeait rien : la couture ne fragilise pas le tissu. Reconnue non coupable.

article jean loom résultat test labo echec
Pas d’apparition de trous au bout de 100 000 cycles.

Par élimination, il ne restait donc qu’un seul coupable potentiel : la rugosité. Pour vérifier cette hypothèse, on a décidé de faire tester plusieurs types de jeans : des plutôt lisses et des plutôt rugueux. Et tous les résultats nous ont confirmé que plus le jean est épais et rugueux, plus il troue vite :

  • Un jean le plus fin qu’on ait trouvé (marque Muji) résiste hyper bien : il dépasse les 100 000 cycles haut la main.
  • Un jean brut assez épais (marque Uniqlo) ne résiste pas très bien : 35 000 cycles. Par contre, quand on rend la toile moins rugueuse manuellement avec du papier de verre avant de l’envoyer à tester, il tient beaucoup mieux et dépasse aussi les 100 000 cycles !
  • Un jean assez rugueux à cause de l’utilisation d’un fil “open end” ne tient pas très bien : 16 000 cycles seulement.
  • Un jean brut et son équivalent délavé (et donc moins rugueux) :  le premier tient 70 000 cycles, beaucoup moins que le second qui rompt à 100 000 cycles.

Bref, après plusieurs mois d’essais (et quelques milliers d’euros dépensés…), on avait enfin identifié le coupable : la rugosité. Exactement le contraire de ce qu’on aurait pu penser intuitivement : un jean de cow boy bien épais risque de trouer plus vite à l’entrejambe qu’un jean tout fin.

article jean loom cow boy yoga pants
S’ils avaient su, tous les cowboys auraient porté des pantalons de yoga.

Et maintenant, ne restait plus qu’à développer notre tissu. Deux options s’offraient à nous.

  1. Tester plein de tissus existants chez les fournisseurs et choisir le meilleur.
  2. Développer le nôtre : plus incertain, plus lent, plus cher… mais avec l’espoir de créer un tissu peut-être plus performant que ceux qui existent déjà !

Vous devinez déjà ce qu’on a choisi, non ?

Direction les Vosges

Pour trouver une usine qui accepte de faire un tel développement avec nous, il fallait se lever de bonne heure. C’est du temps, de l’argent et on n’est pas Levi’s. Au départ, on espérait commander max 10 000 mètres de tissu par an, soit un peu plus de 100 000€…  Économiquement pas très intéressant pour un industriel.

Pourtant, Tissage de France, l’usine des Vosges qui fabrique le denim de la marque 1083, a tout de suite accepté de travailler avec nous sur ce projet. Le deal : on partage les coûts de développement et si ça marche, l’usine pourra réutiliser tout ce qu’on a appris ensemble dans d’autres projets avec d’autres clients (c’est déjà ce qu’on avait fait avec succès lorsqu’on a développé nos chaussettes).

article jean loom visite tissages de france
Nous dans les Vosges avec Tissage de France
(6 indices sur cette photo vous permettront de retrouver l’année de notre visite).

Pour développer un tissu denim pas trop rugueux mais qui garde quand même une belle tenue, on a décidé ensemble de tisser :

  • Un denim pas trop épais (poids de 12 oz),
  • … avec un fil dit “ringspun” (plus doux que son équivalent “open-end”),
  • … issu de coton peigné (dont on a retiré les fibres les plus courtes pour plus de douceur et de résistance, ce qui est normalement réservé aux t-shirts ou aux chemises pour lesquels on recherche de la douceur)
  • … et le tout en coton bio, bien entendu.

Mais on ne n’est pas arrêté là : on voulait aussi résoudre le 2e gros problème remonté dans notre questionnaire : le fait que les jeans se détendent et finissent par prendre une taille. Pour ça, au lieu de filer l’élasthanne en même temps que les fibres de coton (la méthode classique dite “corespun”), Denis, le directeur de l’usine, nous a recommandé de retordre deux fils de coton autour d’un filament d’élasthanne (la méthode “guipée”, plus chère mais a priori plus efficace).

article jean loom comparaison techniques filature
A gauche : la méthode “corespun”, à droite la méthode “guipée”.

Il nous a fallu quelques essais pour faire les derniers ajustements (notamment sur la taille du fil d’élasthanne), et enfin : on a réussi à tisser un denim qui tient la route. La preuve :

  • Sur le test qu’on a inventé (abrasion tissu contre tissu), notre jean dépasse les 200 000 cycles ! Au-delà donc de tous les jeans qu’on a pu tester.
  • Sur le test de déformation résiduelle, l’allongement résiduel après 1 minute est de seulement 1,8%, ce qui est tout à fait honorable : sur les 6 autres jeans que nous avons testé, un seul a fait mieux.

Oui mais si c’est pour faire un denim solide mais moche, ça ne sert pas à grand-chose, n’est -ce pas ? Bonne nouvelle, notre tissu ressemble à ça : 

article jean loom rendu jean
Un denim avec juste ce qu’il faut d’aspérités (notamment grâce à l’élasthanne guipé) pour lui donner du caractère.

C’est dans la poche

Avec le développement du tissu, on avait fait le plus gros. Parce que pour confectionner le jean, on savait à qui s’adresser : 5D, notre usine portugaise géniale spécialiste des pantalons (et qui fabrique pour plein de chouettes marques françaises).

article jean loom 5D dans Le Monde
Une usine tellement chouette que Le Monde a même fait un reportage sur eux l’année dernière.

Comparé à celui de notre tissu, notre cahier des charges pour la confection était assez simple… On voulait :

  • Une coupe semi-slim.
  • Des poches assez profondes pour votre téléphone et assez solides pour vos clefs.
  • Une braguette zip parce que c’est plus pratique et que ça délave plus joliment.
  • Un premier prélavage sur le jean brut pour ne pas qu’il rétrécisse chez vous.
  • Des passants de ceinture renforcés.

Après quelques allers-retours sur la coupe, on tenait notre jean ! Beau, confortable et solide. C’était parti pour la première production.

article jean loom essayage jean
Séance d’essayage concluante

 

Parenthèse : ouille le prix

Ce jean, on le vend 100€. Oui, c’est pas donné… mais ce n’est pas si cher que ça.

D’abord, la phase de développement nous a coûté pas mal d’argent : entre les tests labos, le développement d’essais de tissage et les allers-retours sur les prototypes, on en a eu pour une dizaine de milliers d’euros (sans compter notre temps de travail)

Ensuite, le tissu coûte environ 15€/m à produire, soit presque deux fois plus cher que les toiles classiques made in Italy : coton bio, filature ringspun, coton peigné, fil d’élasthanne guipé plutôt que corespun, made in France… notre éthique et nos choix de qualité ont un coût.

Enfin, la confection est soignée et made in Portugal, avec donc des salaires bien plus élevés que 95% des jeans du marché, fabriquées majoritairement en Asie ou au Maghreb.

Mais comme on ne fait ni collection, ni soldes, ni pubs, et que nos actionnaires ne nous poussent pas à faire une grosse marge (plus de détails ici), on ne le vend “que” 100 euros (pour l’instant – ce prix pourra changer avec l’inflation sur l’énergie et les matières premières).

 

Solide mais pas increvable

Cela fait bientôt un an qu’on a lancé ce jean : on commence à avoir du recul sur la façon dont il vieillit. D’abord, les personnes qui l’ont acheté ont l’air très satisfaites : il est noté 4,7/5 par plus de 100 personnes, c’est vraiment génial.

article jean loom avis jean
Des compliments qui nous remplissent de joie – et nous inquiètent un peu pour la vie sociale de ce Guillaume

Mais ce jean résistera-t-il aux trous à l’entrejambe pour l’éternité ? 

Non.

D’abord, sur plus de 2000 jeans vendus, on a déjà eu 3 remontées de trous : des gens qui avaient une pratique régulière du vélo ou de la moto. Or, on a conçu ce jean pour bien résister aux frottements “cuisse contre cuisse”… mais il ne sera pas beaucoup plus résistant que les autres jeans pour les frottements “cuisse contre selle” (même si à chaque fois, les clients concernés nous ont dit qu’ils avaient troué leur jean Loom moins vite que les autres).

Et même pour les frottements liés à la marche classique, s’il résistera probablement plus longtemps que la moyenne, il est très probable qu’il finisse lui aussi par trouer un jour : bref, comme n’importe quel vêtement en matières naturelles, ce jean finira par s’user.

article jean loom trous entrejambe (1)

Est-ce qu’on pourrait fabriquer un jean encore plus résistant ?

Impossible, à moins d’utiliser beaucoup de matières synthétiques : pour augmenter la résistance d’un vêtement, le plus simple reste de remplacer le coton par du polyester. Problèmes :  ce n’est pas agréable au porter, ça retient les odeurs et surtout, on pense qu’il y a urgence à ce que la mode se désintoxe de son addiction au plastique (on vous en parle dans cet article).

Mais ces trous, est-ce si grave ?

Pas tant que ça. Parce que comme tous les vêtements, un jean, ça se répare. En fait, les jeans se réparent même plus facilement que les autres vêtements. D’abord, leur alternance de fils bleus et blancs fait qu’ils sont peu uniformes visuellement… et que les réparations peuvent donc être quasi-invisibles. Pour les trous à l’entrejambe, on peut donc ajouter un patch de tissu à l’intérieur du jean au niveau du trou puis le recoudre avec un fil de la bonne couleur… Et voici le résultat :

article jean loom trou entrejambe réparé
Une réparation qui coûte entre 20 et 30€ et que la plupart des ateliers de retouche-couture savent très bien faire.

En plus, même si la réparation se voit un peu, ce n’est pas si grave : les experts du denim considèrent que ce qui fait la beauté d’un jean, ce sont les marques de ce qu’il a vécu. Le délavage (on a d’ailleurs fait tout un article sur le sujet), les accrocs, les réparations, bref, la “patine” sont autant de cicatrices qui lui donnent de la valeur – et que plein de marques essayent d’ailleurs de reproduire artificiellement en usine.

article jean loom trou vieillissement artificiel
La marque A.P.C vend même des jeans « usés naturellement » plus chers que ses jean neufs.

Conclusion : ne nous trompons pas de combat

Si notre jean finira par s’abîmer et qu’il se répare relativement facilement, est-ce que ça valait le coup de s’embêter autant ?

On espère que oui : si le premier trou à l’entrejambe apparaît un ou deux ans plus tard que d’habitude, c’est toujours ça de gagné. Et puis, pour développer ce jean, on a dû comprendre la science derrière les vêtements, et ça, ça nous anime vraiment. Enfin, soutenir les usines françaises en faisant de la R&D avec eux, c’est une mission qu’on trouve noble et passionnante. 

Mais il faut rester lucide : le vêtement inusable, ça n’existe pas… et ça n’existera jamais. Le plus important pour garder un vêtement longtemps, ce n’est pas sa qualité intrinsèque : c’est surtout comment on en prend soin. Les vêtements de nos grands-parents étaient sans doute bien moins résistants que ceux d’aujourd’hui. Pourtant, ils les gardaient beaucoup plus longtemps. Parce qu’ils savaient les entretenir, les réparer, les raccommoder.

A notre tour, il faut qu’on réapprenne collectivement à prendre soin de nos vêtements. Mettre une serviette avant de manger des pâtes à la tomate, raser les bouloches de ses pulls ou de ses chaussettes, laver délicatement ses pulls en laine, recoudre nos boutons, réparer les accrocs… et raccommoder les trous à l’entrejambe de nos jeans.

Bref, des vêtements qui durent longtemps, ce sont surtout des vêtements qui vieillissent bien.

Achetons-en moins, prenons-en soin.

> Mise à jour mars 2024 : 

  • Le tissage de ce jean est désormais réalisé en Italie (et non plus en France). Hélas, en France, les minimums de commande étaient trop élevés et les délais de production trop longs pour nous. Dans une période compliquée pour les marques éthiques et où notre trésorerie est limitée, nous avons opté pour un denim italien (chez Candiani, un tisseur réputé). Pour garder un tissu qui résistera longtemps aux trous à l’entrejambe comme notre tissu français, nous en avons fait passé plusieurs au test d’abrasion que nous avions inventé avec notre laboratoire (plus de détails ici). On espère un jour pouvoir revenir à notre tissu français.
  • Le tissu italien est à peu près du même poids que le tissu français. Il est légèrement plus élastique, ce qui lui apporte un peu plus de confort et fait qu’il se détend un peu plus au fil des portés.
  • Avantage du savoir-faire italien : la couleur brut ne dégorge plus

le jean loom

>> Voir le jean <<

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Vous êtes sur La Mode à l’Envers, un blog tenu par la marque de vêtements Loom. L’industrie textile file un mauvais coton et c’est la planète qui paye les pots cassés. Alors tout ce qu’on comprend sur le secteur, on essaye de vous l’expliquer ici. Parce que fabriquer des vêtements durables, c’est bien, mais dévoiler, partager ou inspirer, c’est encore plus puissant.

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63 commentaires

  1. c’est top de voir le coté empirique et la réflexion derrière vos créations!
    J’ai remarqué que mes pantalons (chinos comme jeans) qui résistaient le mieux avaient un gusset à l’entrejambe pour éviter les frottements couture contre couture, avez vous également envisagé ça?

    1. Effectivement, enlever les « points durs » des zones de frottement, cela retarde l’apparition des trous- c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons mis un gousset sur notre caleçon et notre boxer.

      Par contre, sur le jean et le chino, on trouve que ça donne un look vraiment pas classique sans que cela résolve complètement le problème : selon notre expérience, les trous n’apparaissent pas à l’endroit des coutures, mais derrière, la où la fesse frotte contre la cuisse

  2. Bravo pour ces tentatives. La réparation, justement entre 20 et 30€, je n’y crois pas. Réparer après 2 ans maximum un côté du jean 25€ puis probablement dans les mois qui suivent l’autre côté +25€ puis faire face à la déteinte, passage en teinture +25€. 75€ + du temps, tous les 2 ans pour un résultat moins bon que l’achat d’un neuf tous les 2 ans, la majorité ne va pas adhérer. Pour que ce soit vraiment attractif, il me semble que les performances de votre jean devrait être largement supérieure. J’espère que vous ne vous arrêtez pas à cette version décevante.

    1. Bonjour Yoan,

      Comme nous l’expliquons dans l’article (mais peut-être pas assez bien, on va revoir nos formulations), la seule manière d’améliorer la résistance de ce jean, c’est de rajouter du synthétique dedans, mais cela le rend moins confortable. La bonne nouvelle, c’est que si cela ne vous embête pas, vous pouvez trouver des modèles super résistants et fabriqués en France : le jean infini de 1083 ou bien n’importe quel modèle de Bolid’ster.

      En ce qui concerne les tarifs de réparation, petite correction :
      – c’est plutôt 20-30€ pour les deux côtés (qui devraient s’user au même rythme, sauf si votre démarche est vraiment déséquilibrée)
      – le passage en teinture n’est vraiment pas recommandé, cela enlève toutes les aspérités du jean (dont la particularité est de décolorer, cf cet article). C’est quand même possible de les reteindre (tuto ici) et cela coûte autour de 7€
      Bref au total, et dans le pire des cas (car il y a plein de monde qui ne troue pas son jean) vous en aurez plutôt pour une trentaine d’euros, ce qui revient à un tiers du prix initial + un peu de temps (amener le jean au retoucheur, le récupérer). Cela tombe bien : selon l’ADEME, si la réparation coûte moins de 33% du prix du vêtement neuf, une personne a plus de chance de faire réparer ce vêtement !

      1. bonjour Loom et bravo pour vos articles toujours hyper complets et interessants.

        @Yoann, je m’incruste dans la discussion pour completer les infos a propos de la réparation. Il y a aujourd’hui pleins d’artisans talentueux qui font ces reparations de manière tres qualitatives et discretes. Certains comme Les Réparables s’en sont même fait une spécialité.
        Et la durabilié emotionnelle d’un vetement est un vrai facteur a prendre en compte quand on veut faire réparer ou non un vetement que l’on acheté avec conscience ( et j’ai le sentiment que c’est le cas pour les clients Loom ) . il nous sera sans double plus precieux qu’un autre plus anecdotique.
        Et pour la question du prix, il y a effectivement un cout, lié à un savoir faire artisanal. Pour info, il y aura prochainement un bonus, une aide financiere, à destination des consommateurs français pour faire réparer au lieu de jeter.

  3. Documentaire très intéressant. J’ai eu peur à l’attrape couillon mais non. 100 euros le jean, c’est le prix d’un 501 Lévis neuf. Malheureusement je n’aime pas la coupe du LOOM. Merci en tous cas. C’était chouette de lire et bien présenté.

    1. Merci de nous lire, et pas de problème si notre coupe ne vous convient pas. Vous pouvez aller voir du côté de 1083 ou d’Atelier Tuffery, ils ont un plus large choix de coupes et font tout en France !

  4. Très intéressant comme d’habitude, merci !

    Bon, et maintenant, si vous pouviez vous pencher sur le cas du trou aux aisselles de votre pull, ce serait super.
    J’en ai deux et les deux ont eut un trou sous les aisselles assez rapidement ; ce n’est pas la laine qui s’use mais la couture qui se découd.
    Je l’enfile et l’enlève sans doute un peu brutalement, mais je suis sur que je ne suis pas le seul.

    Amitiés,

    1. Bonjour Cédric et merci pour votre intérêt !
      Concernant la question des pulls et de la fragilité aux aisselles : je vois que les pulls que vous avez acheté date d’il y a 3 ans, il était fabriqué à l’époque avec une qualité de laine que nous n’utilisons plus. Pour éviter les rétrécissements au lavage, l’ancienne laine subissait un traitement dit « plasma » électrique, mais nous suspectons que cela la fragilisait et pouvait parfois générer des déchirures aux aisselles. Nous sommes passés à une laine avec un traitement plus classique dit « total easy care » : la laine Tollegno Harmony 4.0. Depuis ce changement, nous n’avons plus eu de cas de déchirure aux aisselles.
      Si ces déchirures sont apparues dans l’année qui suit votre achat, nous considérons qu’il s’agit de notre responsabilité et prenons en charge le coût de la réparation (nos conditions se trouvent ici).
      Si c’est votre cas, n’hésitez pas à nous écrire à hello@loom.fr

      Amitiés également !

    1. Merci pour le bravo !
      Concernant les trous sous les bras des polos : à ma connaissance, cela n’est jamais arrivé sur le modèle que nous proposons. A mon avis, l’apparition des trous dans cette zone est lié à des « frottements au mouillé ». Je m’explique : sur les aisselles, le tissu frotte, soit contre lui-même, soit contre la peau. Les frottements sont toujours plus « abrasifs » lorsque les tissus sont humides… ce qui peut arriver avec la transpiration. Cerise sur le gâteau : toutes les transpirations n’ont pas le même pH, et certains d’entre eux fragilisent plus la fibre que d’autre. Enfin, de mon expérience, les matières gris chinées, que ce soit en t-shirt ou en polo, ont plus tendance à trouer de cette manière.
      Bref, ma recommandation : choisissez des polos unis, pas trop ajustés (et en coton bio + faits localement). Si vous le souhaitez, je peux vous suggérer des marques qui font ça bien.

  5. Je tombe vraiment des nues parce que mes jeans ne se trouent JAMAIS à l’entrejambe mais bien plutôt aux genoux pour une coupe ajustée ou aux fesses pour une coupe ample. Mais bon en tout cas c’est très intéressant de voir comment vous élaborez vos produits (je recommande d’ailleurs pour ceux qui seraient passés à côté l’article sur les chaussettes qui m’avait également scotchée !! 😉 )

    1. Merci pour votre remarque ! Alors je pense que « les trous aux fesses » correspondent au même phénomène que les « trous à l’entrejambe », c’est-à-dire à du frottement tissu contre tissu. Et je suis ravie que savoir comment nous élaborons nos produits vous intéresse – c’est vrai que l’article sur les chaussettes vaut le détour si on aime ce genre de contenu.

  6. Excellent. La recherche française est vraiment la plus innovante. J’espère que vous avez breveté tout ce que vous pouviez pour que cela reste français.
    Cocorico.

    Et Bravo à toute l’équipe de LOOM. Votre projet est vraiment génial.

  7. Très intéressant votre article, merci.
    Mais, comme je suis une femme, je suis déçue de ne pas avoir encore la possibilité d’avoir un jean Loom.
    Pensez, s’il vous plaît aussi à celles qui ne sont pas filiformes et/ou aux sportives qui ont les mollets comprimés dans les jeans slim, une coupe droite serait la bienvenue.
    Bravo pour votre engagement.

    1. Ravie que cet article vous plaise ! Et ça tombe bien, notre jean droit femme est justement en cours de fabrication : cliquez ici pour en savoir plus.
      Et si par malheur, il ne vous plaisait pas, vous pouvez aller voir chez Patine, We Dress Fair ou 1083 pour des jeans femme à votre goût 😉

  8. Très intéressant, merci pour cet article et vos produits d’une manière générale.
    Peut-on avoir ce nouveau denim dans un tissu pour les rugbymans ?!? Dans le sens grosses cuisses et taille normale ! 😀
    Bonne continuation.

    1. Normalement, notre jean est plutôt pas mal de ce côté-là. Mais s’il ne vous convient pas, je peux vous recommander des marques plus adaptées à votre morphologie. Bonne continuation à vous aussi !

  9. Super, Merci encore une fois pour ce bel article et la résolution de ce problème universel !! Que de jeans troués à cet endroit 😱😱 et effectivement les toiles épaisses s’usent … j’ai eu cette mauvaise surprise sur des jeans made in France à mon grand désespoir…
    Merci pour vos recherches !! Et vos produits aboutis. Chaussettes et boxer approuvés ici 👍🏼Jean à tester !

    1. Merci pour ces remarques Audrey !
      Et oui, l’épaisseur peut aller à contre-sens de la résistance – que les jeans soient Made in France, Japan ou Bangladesh.
      On va continuer nos recherches et continuer à les diffuser… grâce (entre autre) à vos encouragements 😉

  10. Super article ! J’attends avec impatience la version « femme qui fait du vélo ». 100 euros c’est pas excessif et ça donne envie de réparer. Je n’y avais pas pensé comme ça mais l’indemnité kilométrique vélo versée par l’employeur se justifie aussi par l’usure prématurée des jeans.

    1. Merci pour les encouragements ! Alors il y a justement une marque qui se lance sur le segment « femme à vélo » : ça s’appelle TOMO mais ils ne font pas (encore?) de jeans. Par contre, la marque Bolids’ter propose un modèle qui a l’air chouette (lien ici). Quand au modèle femme qu’on est en train de préparer, il sera bien aussi (en tout cas, on a beaucoup travaillé à cela) mais moins spécialisé à l’usage vélo.
      Pas mal cette indemnité kilométrique ! C’est vrai que ça fait partie de « l’usure du moteur », si le moteur c’est vos jambes et ce qui les habille^^

    2. Par expérience de rafistolage et juste d’utilisation, pour moi le mieux pour le vélo, c’est le fond de culotte : les pantalons militaires ou de travail s’usent donc beaucoup (beaucoup) moins vite que les autres, et à une époque j’avais rafistolé un vieux short assez ample troué, avec un double fond. Je ne le retrouve plus mais il a jamais recassé. Inconvénient : mes coutures expertes le faisaient ressembler à une culotte bouffante… Donc serré aux cuisses et taille pour la pudeur, mais ample là où ça doit bouger, ce qui était un avantage niveau forme, je pense.

      1. Super intéressant ! Est-ce que vous auriez une photo de ce à quoi ressemble ce double fond ?
        Et pour les pantalons militaires et de travail : oui cela ne m’étonne pas, ils sont bien souvent en matière synthétique, ce qui les rends plus résistants.

  11. Envisagez-vous de sortir une série premium plus épaisse ? Un mélange de premières pousses de coton genre « Sea Island » et de soie permettrait d’augmenter l’épaisseur tout en améliorant la solidité (grâce à la soie au lieu du polyester), ainsi que la rugosité et la rigidité (souplesse, douceur, fluidité de la combinaison Sea Island/soie) pour prolonger la durée de vie. En ajoutant de la laine on peut même améliorer encore la souplesse, l’hygiène et le confort (on est moins mouillé par sa propre transpiration). Merci pour vos tests et cet article !

    1. Bonjour Maxime,
      Ce nouveau développement n’est pas au programme – même si votre idée est super intéressante, ce n’est pas notre objectif de proposer des jeans de luxe. Mais cela nous intéresserait beaucoup de lire l’histoire de ce nouveau jean si vous arrivez à convaincre une marque de s’y mettre !
      Pour autant, nous n’arrêtons pas nos recherches : notre R&D est déjà engagée sur d’autres produits, on espère pouvoir vous raconter bientôt une nouvelle histoire.
      Merci pour vos suggestions et votre intérêt !

      1. Il faut favoriser les déplacements à pieds ou à vélo ; si le jeans se troue au bout de 6 à 8 mois, ça ne me semble pas être du luxe que de le renforcer. Un jeans plus épais, en étant aussi souple, aura l’avantage de mieux protéger le corps lors des accidents de vélo. Le tout avec du mérino pour mieux réguler la transpiration, le rendra encore plus pratique et confortable… c’est pour cela que j’ai parlé de premium et pas de luxe.

        Je verrai bien un cargo dans ce genre de tissu. En couleur naturelle comme un écru non-teint. Avec des sacs de poche intérieures cousus au denim de la jambe, une coupe légèrement plus ample sur haut des cuisses, un gousset à l’entrejambe et vendu en kit avec un second gousset de rechange (Prêt-À-Réparer). 😀

        1. Effectivement, allonger la durée de vie, ce n’est pas du luxe. Mais la soie et le mérinos sont des matières beaucoup beaucoup beaucoup plus coûteuses que le coton, et feraient exploser le prix de ce jean. Sans compter que leur résistance à l’abrasion sont beaucoup plus faibles : il est fort possible que le jean dont vous rêvez ne soient pas plus résistant, au contraire.
          Et pour un jean qui vous protège à vélo, je vous recommande la marque Bolid’ster –

  12. Merci encore pour cet article et pour ce blog en général. C’est passionnant de voir les réflexions derrière la création de vos vêtements et sur la mode en général !

  13. Admiratif plus plus je suis, de votre démarche et votre passion donnée en partage.
    Un « ancien », bien heureux de (re)trouver, enfin ! des fringues made in France, de qualité et de prix raisonnable. Bravo et merci les amis !

    1. Merci à vous ! Par honnêteté, je dois vous dire cependant que ce jean n’est pas Made in France : le tissu est bien fait en France, mais la confection est portugaise. Les marques 1083 ou Tuffery sont, elles, bien Made In France.

  14. Top article
    ben on va tester 🙂
    Merci pour avoir pris ce temps pour sa conception ( au jean) et sa rédaction ( à l’article, qui doit bien cartonner en SEO)
    Je troue hyper vite avec mes grosses cuisses donc je serais un bon candidat

    1. Merci d’avoir tout lu !
      Pour le SEO : vous savez sans doute mieux que nous, je vous avoue qu’on ne suit pas les indicateurs qui pourraient valider cette hypothèse.

      J’espère que notre jean s’adaptera à vos cuisses en tout cas !

  15. Le seul truc qui me rend triste, c’est que quand on coud soi-même ses vêtements, on ne peut pas profiter de vos superbes recherches ! mais bon, j’attendrai que vous sortiez votre jean femme, et j’en profiterai de longues années !

  16. Super article, très instructif et avec une belle histoire. Mais moi je ne porte plus de jean mais beaucoup de pantalon en lin et ils subissent le même sort du trou à l’entrejambe et c’est compliqué de trouver des pantalons en lin amples, avec une jolie coupe et avec des grandes poches pour pas faire tomber ses clés.
    A quand le test d’abrasion lin contre lin et l’optimisation de la rugosité du tissu?

    1. Ravie que vous ayez trouvé cet article intéressant !
      C’est une bonne question que vous posez : le lin est naturellement rugueux (c’est ce qui fait son charme et son beau relief), mais on peut l’adoucir en le mélangeant avec du coton par exemple. Je trouve que ce que fait DAO arrive à faire des très beaux jeans en utilisant cette technique. Je pense aussi que c’est possible de l’adoucir avec des lavages (comme les draps en lin lavés) mais j’avoue ne pas être experte de cette matière. Et pour une coupe droite, pas trop serrée et jolie, je trouve que ce modèle de chez Bonnegueule et celui-là de chez Drapeau Noir sont vraiment réussis.

    1. Si, c’est en cours ! En fait, d’après notre analyse, les raisons des trous sont un peu différents chez les femmes. On vous en parle en novembre, quand on sort notre jean femme (lien ici)

  17. Je suis tombée sur cette article et il est super intéressant 🤩 .
    Ça plaisir de voir une marque qui se donne les moyens d’aller jusqu’au au bout pour rendre leurs vêtements plus durables et de se creuser la tête pour satisfaire leur client.
    Je suis moi même responsable qualité et BE et je me suis pas mal de fois cassé la tête sur des retour client et c’est très satisfaisant de trouver la solution 🤗.
    Je voulais aussi faire un commentaire sur les informations d’origine, labels, Audit,etc… Vous êtes carrément dans le vrai et ça fait plaisir d’être dans la transparence et l’humilité. Bravo👏 . Moi je dis qu’une chose : embauchez moi ! Je signe quand vous voulez 🤗.
    Annelise Talbot

  18. Helloom tout le monde.
    Un grand merci à tous de partager expériences et retours d’expériences.

    A tout ce que je viens d’apprendre je serai ravi d’ajouter ce que vous (communauté) pensez et avez comme idée pour ralentir le phénomène du trou à l’entre-jambes dû à la selle de vélo (ou peut-être au simple fait d’enjamber régulièrement son vélo = écarter/tirer fort sur le tissu)
    De mon côté ce qui me semble correct (mais pas parfait) ce sont les jeans « élastiques ». Le dernier en date (composition 55% coton bio 37% tencel 8% elasthanne — 290g/m2) a tenu 2 ans. Je vais d’ailleurs tester les Réparables à cette occasion. Je serais ravi que Loom se penche sur le sujet.

    1. Helloom à vous aussi !
      On a aussi remarqué que les pantalons très élastiques semblent résistants aux trous à l’entrejambe (d’ailleurs il est assez difficile de trouer un legging à l’entrejambe par exemple).

      Mais c’est surprenant que votre jeans coton bio / tencel / elasthanne ait tenu aussi longtemps : dans nos tests sur d’autres types de vêtements, on a constaté que le principal point faible du Tencel… c’est la résistance à l’abrasion ! C’est pour cela que chez Loom, on ne l’utilise que pour les hauts à manches courtes où il y a peu d’abrasion. Sans doute que l’élasticité a dû compenser ? Quelle est la marque de votre jeans, par curiosité ?

  19. Ah Ah, il va falloir revoir l’argumentaire de votre jean droit alors :

    « Un denim italien en coton bio, un peu épais pour retarder l’apparition des trous, avec une pointe de stretch pour le confort. »

    1. Peut-être que c’est mal formulé mais ce qu’on veut dire avec « un peu épais » c’est : « suffisamment épais pour résister aux frottements type « genoux contre sol » ou « fesses contre selle de vélo » (là, il faut de l’épaisseur pour résister ») et assez lisse/fin pour résister aux frottements « tissus contre tissus » typiques des trous à l’entrejambe ». Mais c’est vrai que c’est un poil long à écrire. Et pour info, les tests labos du denim italien de notre jean droit femme sont super bons aussi.

  20. Super article et supers travaux de recherche et d’expérimentation. Je suis couturière retoucheuse, vos explications ne me surprennent pas, ça confirme c’est top. Pour réparer un jeans à l’entrejambe il est également possible, avec une méthode que j’ai apprise, de remplacer la partie endommagée de l’entrejambe, avec un morceau de tissu de couleur la plus approchante, le résultat est bluffant, on ne voit quasiment rien!
    Je pense acheter un jeans Loom pour mon mari, son pull Loom reste son plus beau, merci ☺️

    1. Bonjour Elisa,
      Magnifique que vous sachiez faire ce genre de retourche ! N’hésitez pas à indiquer l’adresse de votre établissement, pour que nos lecteurs puissent se tourner vers vous pour faire vos retouches. Et si vous avez l’occasion, nous aimerions beaucoup recevoir une photo de vos réparations d’entrejambes de jean à l’adresse hello@loom.fr. Merci pour votre travail !

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