La mode, c’est imprévisible. En quelques années, les t-shirts sont devenus de nouveaux espaces d’expression. On a plutôt l'habitude de ceux du type "le matin c’est trop tôt" ou "madame chiante" (sic). Mais récemment, un nouveau spécimen, un peu plus revendicatif, est apparu sur le site d’une célèbre marque de vêtements :
Et ce n’est pas anodin de la part d’H&M. L’entreprise se veut le leader du développement durable parmi les marques dites de “fast fashion” (= celles qui ont mis en place un système de renouvellement ultra rapide de leurs collections). Elle enchaîne les initiatives qui sont souvent largement médiatisées : H&M Conscious, Close The Loop ou Climate positive 2040, par exemple. Et à première vue, elle semble être la meilleure élève de la classe sur ce sujet, avec ses 220 personnes dédiées au développement durable.
La fast fashion est-elle vraiment en train de devenir durable ou est-elle juste en plein greenwashing ? (spoiler : réponse 2)
Un bel exemple de greenwashing : BP a teint son logo en vert quelques années avant l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon.
La pollution chimique : la plus médiatisée
En Chine, une blague dit que l’on peut prédire la prochaine couleur à la mode rien qu’en regardant celle des rivières (on n’a pas été vérifier). En termes d’efforts sur ce sujet, H&M n’a pas trop à rougir : c'est la marque la mieux classée par Greenpeace dans leur Detox Catwalk, avec Zara et Benetton. En gros, elles s’engagent d’ici 2020 :
à éliminer les déchets toxiques rejetés dans les eaux usées ;
à limiter l’émission de substances cancérigènes ou perturbateurs endocriniens. Ces substances sont notamment utilisées pour fabriquer des vêtements imperméables et des imprimés ou se trouvent dans les détergents des usines.
Et le boulot est énorme. Aucune marque de fast fashion ne possède ses usines : elles ont des sous-traitants, qui passent eux-mêmes par de sous-traitants, qui passent eux-mêmes par des sous-traitants, etc.
Mais cette pollution chimique, même si elle est dramatique, n’est que la partie émergée de l’iceberg1. La fast fashion pose un autre2 problème environnemental massif.
La fast fashion accroît le réchauffement climatique
Culture du coton, production des fibres synthétiques, filature, tissage, teinture, confection… Fabriquer un vêtement, cela consomme de l’énergie et produit par conséquent des gaz à effet de serre3. Pour vous donner une idée, pour teindre un tissu, on utilise des autoclaves : des énormes machines pressurisées avec un bain de teinture à plus de 100°C. Des gouffres d’énergie. Et comme la plupart des usines sont situées en Asie, l’électricité est produite en brûlant du charbon ou du gaz naturel, ce qui rejette du CO2 en quantité.
Un magnifique exemple d'autoclave. Admirez la bête.
Bilan : l’industrie de la mode émet, selon les rapports, entre 2 et 8% des gaz à effet de serre du monde, soit presque autant que l’ensemble du transport routier de la planète4. Bref, vous avez beau aller au boulot à vélo, si vous mettez tous les jours un nouveau t-shirt, vous faites quand même fondre la banquise.
Que fait la fast fashion ?
À première vue, H&M a l’air (encore) d’être parmi les premiers de la classe. Avec son initiative Climate Positive 2040, elle affirme non seulement réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais devenir une contributrice positive d’ici 2040 ! Chouette. Mais quand on regarde en détail comment elle compte s’y prendre, il y a comme un petit souci. La plupart des émissions de gaz à effet de serre sont liées, comme on l’a vu, à la fabrication… un secteur sur lequel elle n’a pas la main puisque aucune des usines qui produit ses vêtements ne lui appartient. Alors pour y arriver, elle veult s’appuyer sur des “puits de carbone”, notamment artificiels. L’idée ? Aspirer le CO2 de l’atmosphère avec d'énormes machines pour le planquer sous la terre, très profondément.
Les aspirateurs magiques à CO2 en question.
Léger problème : on n’a jamais réussi à prouver que ça pouvait marcher… D’ailleurs, la plupart des projets pour mettre en place des puits de carbone ont tout bonnement été abandonnés en raison de coûts faramineux ou de problèmes techniques. C’est sans doute la raison pour laquelle, sur sa page, H&M appelle à l’aide les personnes “expertes et innovatrices” du monde entier. Quelqu’un de dispo ?
Autre proposition : produire des vêtements à partir de fibres recyclées. On aime beaucoup le clip Close The Loop d’H&M (et celui-là aussi, avec M.I.A.), mais en termes d’empreinte carbone, le recyclage des fibres textiles n’est qu’une solution très, très partielle5. Produire un vêtement à partir de fibres recyclées suppose un processus industriel qui génère aussi beaucoup de CO2, ne serait-ce que pour en récupérer les fibres… De plus, la technologie n’est pas du tout au point pour la très grande majorité des cas : par exemple, on ne sait pas encore séparer les fibres coton et polyester à un coût raisonnable. Résultat : même avec une hypothèse ultra-optimiste de 40% des fibres recyclées, on réduirait les émissions de CO2 de l’industrie de la mode de moins de 10%. Recycler les vêtements permet certes de minimiser l’usage des matières premières (eau et pesticides dans le cas du coton, pétrole dans le cas du polyester), mais en matière d’empreinte carbone, il n’y a vraiment pas de quoi sauver les ours blancs.
"On nous propose d’appuyer à fond sur la pédale d’accélérateur de la voiture en espérant que l’on inventera les ailes avant d’atteindre le bord de la falaise."
En résumé, voilà à peu près où l’on va.
Pour résoudre le problème environnemental de la fast fashion, on préfère se leurrer en pariant sur des technologies qui restent à inventer plutôt que de s’attaquer au vrai sujet qui fâche :
La mode jetable
Chaque année, l’industrie du prêt-à-porter produit 150 milliards de vêtements, dont la plupart s’entassent dans des placards ou sont jetés au bout de quelques mois. Et ça va en augmentant :
Nombre d’implantations de magasins H&M dans le monde depuis 1974 (source : rapport annuel).
La production mondiale de vêtements a doublé entre 2000 et 2014. Cette courbe exponentielle n’est pas compatible avec une planète qui a, par définition, des ressources finies. Non, il n’y a pas de planète B.
Les conséquences environnementales négatives de la fast fashion sont au cœur même de son modèle. Toute initiative “écologique” dans un tel contexte reviendrait à remplir une baignoire percée.
Le greenwashing est dangereux, car il nous décourage de changer nos modes de consommation, car il nous fait croire que le problème est résolu, car il nous endort alors que la maison brûle.
Bien sûr, on pourra peut-être un jour inventer des technologies géniales d’aspiration de CO2 ou de recyclage de fibres pour résoudre les problèmes environnementaux. Mais c’est un énorme pari. Et surtout, un risque énorme. Et en attendant, il y a une équation qui ne changera pas :
Produire, c’est polluer
Alors qu’est-ce qu’on fait ?
On peut confectionner soi-même ses vêtements. Ou acheter en fripe. C’est cool. Mais il ne faut pas se faire d’illusion : ça n’habillera jamais tout le monde. Bon courage pour trouver un t-shirt blanc en taille M chez Ding Fring ou Guerrisol…
Il n’existe qu’une seule solution, simple et évidente. De bon sens :
Acheter moins.
En choisissant des vêtements bien construits, de qualité, qui tiendront le plus longtemps possible.
Bien sûr, le coton, ce n’est pas du Kevlar : vous ne pourrez jamais garder un t-shirt toute votre vie. Mais si vous faites preuve d'un minimum de vigilance, vous le porterez plusieurs années. Et c’est plus simple que vous ne le croyez :
Prenez votre temps : si le vêtement est un poil trop petit mais que vous le prenez en espérant maigrir, si vous n’aimez pas trop la couleur mais que vous achetez parce que c’est en solde… laissez tomber. D’ailleurs, ne vous laissez pas aveugler par les promos : c’est bien souvent une manière artificielle de vous faire acheter quelque chose dont vous n’avez pas besoin.
Regardez l’étiquette. Si la matière est certifiée OEKOTEX, ça veut dire qu’il n’y a pas de produits toxiques. S’il est fabriqué en Europe, cela assure que les ouvrières travaillent dans un cadre légal protecteur (vs le Bangladesh) et que l’empreinte carbone est plus limitée.
Prenez-en soin. La durée de vie d’un vêtement dépend de la manière dont vous l’entretenez. Alors, suivez nos conseils d'entretien (oui, il faut arrêter de laver vos pulls en laine).
La retouche est votre amie : une petite réparation coûte rarement plus de 10 euros, faites bosser quelqu’un à côté de chez vous et cela vous évitera de racheter un vêtement qui coûte 5 fois plus.
L’industrie de la mode n’est pas vraiment partie dans la bonne direction. Et c’est à chacun et chacune de nous de décider où elle doit maintenant aller.
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Notes
1 Non, l’industrie textile n’est pas le 2e secteur d’activité le plus polluant du monde après le pétrole. Cette statistique, reprise en masse par quasiment tous les médias et parties prenantes du secteur — même dans le cadre de la signature de la charte d’engagement de la mode pour le climat pour la COP 21 — ne spécifie pas le type de pollution qu’elle recouvre et ne repose sur absolument aucune source.
2 On ne parle même pas des conditions de travail des ouvrières du textile, souvent déplorables ni des conséquences sur l'âme de nos centres-villes.
3 Contrairement à ce qu’on croit souvent, dans le cycle de vie d’un vêtement, ce n’est pas le transport qui produit beaucoup de gaz à effet de serre (seulement un peu plus d'1% des émissions). Même si la majorité de nos vêtements sont produits à l’autre bout du monde. Bah oui : un vêtement, ce n’est ni très gros, ni très lourd, donc ça ne prend pas trop de place dans un container. Et comme 90% des vêtements sont transportés par cargo, un mode de transport qui émet relativement peu de CO2 au kg/km parcouru, ça émet relativement peu de CO2. Ça émet en revanche énormément de particules fines, mais c’est une autre histoire.
4 Selon le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), le transport routier représente 10% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde : en 2010, le transport représente 14% des émissions de gaz à effet de serre, et le transport routier représente 72% des émissions de gaz à effet de serre du transport. Cela ferait donc de la mode le 4e secteur d’activité le plus polluant du monde sur ce critère, derrière l’agriculture, l’électricité et le chauffage des bâtiments, et donc, le transport (répartition des secteurs d’activité ici).
5 Ce “close loop recycling” est à différencier du “open loop recycling”. Ce dernier consiste à recycler le plastique d’autres produits comme les bouteilles.
Qui on est pour dire ça ?
Vous êtes sur La Mode à l’Envers, un blog tenu par la marque de vêtements Loom. L'industrie textile file un mauvais coton et c'est la planète qui paye les pots cassés. Alors tout ce qu’on comprend sur le secteur, on essaye de vous l’expliquer ici. Parce que fabriquer des vêtements durables, c’est bien, mais dévoiler, partager ou inspirer, c’est encore plus puissant.
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On baigne dans l’industrie de la mode : notre quotidien c’est de poser des questions aux responsables d’usines, de production, de rencontrer des experts textiles, des couturières, de lire des publications scientifiques sur la durabilité des vêtements, de discuter avec les autres acteurs de la slow fashion, de fabriquer des vêtements, de les tester, etc... Du coup, on a le bagage technique et on est dans les bons réseaux pour voir des choses difficiles à percevoir pour les gens qui ne travaillent pas dans ce milieu.
On prend notre temps : on n'a pas d'urgence à sortir un sujet, on le publie quand on le juge abouti. Et franchement, heureusement qu’on se donne ce temps parce qu’on n’est pas des rapides. Voir un truc qui nous chiffonne, gratter un peu, se dire qu’il y a un sujet, creuser, en parler, lire des articles, chercher les publications scientifiques, lire des livres, interviewer des experts, écrire 15 pages, vérifier toutes les sources, couper la moitié, faire relire par 1, 2, 10 personnes, ajuster les mots… Tout ça, ça prend du temps.
On garde notre indépendance : il n’y a pas de pub sur ce blog. On peut dire ce qu’on veut, les marques ne peuvent pas nous influencer. Notre entreprise n’appartient pas non plus à des groupes industriels ou financiers qui pourraient nous dicter notre ligne éditoriale (comme c’est tristement le cas en France).
Et de quoi il parle, ce blog ?
On voudrait partager avec le plus grand nombre des informations qui méritent d’être diffusées, mais qu’on ne retrouve pas ailleurs : ni dans un moteur de recherche, ni dans le journal. Des informations auxquelles on a accès par notre métier. Et aussi des informations intéressantes hein, parce que si c’est pour vous expliquer d’où vient le pantacourt… Sur ce blog, on vous parle aussi bien de comment sont fabriquées nos chaussettes que de ce qui cloche avec les start-ups. Parfois on crée des articles, parfois des vidéos et d’autres fois des BD. Ça peut nous arriver de publier plusieurs fois en une semaine et puis plus rien pendant 6 mois. Bref, on ne peut rien prévoir. Les seules choses sur lesquelles on peut s’engager sont les suivantes :
On ne ment jamais : on vérifie tout ce qu’on affirme et on cite nos sources. Si on peut, on revient à l'étude initiale des chercheurs et chercheuses, on essaie de la comprendre pour voir si elle n'est pas biaisée (eh oui, Google Scholar, ça ne sert pas qu’à écrire son mémoire de fin d’études). Par contre, on peut se tromper. Et si on doit émettre des hypothèses ou des opinions, on fait en sorte que ce soit clair qu’elles n’engagent que nous.
On sort de notre bulle : à chaque fois qu'on écrit un article, on s’efforce de lire et de comprendre les points de vue et les arguments des gens qui ne pensent pas comme nous. Pour avoir la certitude qu'on ne se trompe pas et pour intégrer certains aspects du sujet qui vont contre notre raisonnement.
On vulgarise : notre but, ce n’est pas de devenir le site référence pour les gens qui travaillent à la Fédération de la Maille et de la Lingerie, mais d’aider celles et ceux qui ne sont pas experts et qui ont quand même le droit de se faire un avis sur le sujet.
C'est quoi, notre intérêt de faire ça ?
La quête de la vérité, c’est bien mignon, mais après tout, on est quand même une marque de vêtements.Pour faire connaître une entreprise, on pense que le moyen le plus vertueux, c’est de dire des choses intéressantes plutôt que de faire de la pub (à la télé, sur internet, auprès des influenceurs et des influenceuses, avec de l’affiliation, dans le métro etc.). Et pour tout vous avouer, on aurait du mal à faire autrement. Parce que c’est beaucoup plus stimulant de réfléchir à un sujet que de paramétrer l’audience d’une publicité sur Facebook. Parce que c’est beaucoup plus durable d’écrire un article qui restera tout le temps sur notre blog que de créer une affiche qui sera retirée du métro au bout de 10 jours. Parce que c’est beaucoup plus éthique de consacrer notre argent aux salaires des gens qui produisent ces contenus plutôt que de tout donner à Google, Facebook ou JCDecaux. Donc oui, on a un intérêt économique à faire ce blog. Mais aussi, on pense que fabriquer des vêtements, ce n’est pas suffisant pour changer l’industrie textile : dévoiler, partager, inspirer, c’est encore plus puissant.Voilà, vous savez tout, en tout cas de nos intentions. Bonne lecture !
J’imagine qu’en décembre nous sommes nombreux à avoir rappelé au Père Noël que nous n’avions besoin de rien et que si vraiment il était pris d’une fièvre acheteuse, nous l’encouragions à se tourner vers les sites de seconde main. Au même moment, plusieurs marques d'électroménager (LG, Samsung, Asko) ont jugé bon de nous vanter les mérites de leurs nouvelles armoires séchantes. Il s’agit de gros frigos super énergivores (194 kWh/an* = 5% de la consommation électrique moyenne d’un foyer français) qui promettent de sécher et de défroisser vos vêtements trois par trois (et pas un de plus) en une heure.
Vous la sentez cette douce brise qui caresse vos cheveux ?
Quelques chiffres pour vraiment prendre conscience de l’absurdité de ce produit
Fonction défroissante des armoires séchantes.
Fonction séchante.
Cette armoire séchante consomme donc, par vêtement, 5 à 7 fois plus d’énergie qu’un appareil électroménager classique selon la fonctionnalité utilisée (et on ne parle même pas de l’énergie grise consommée lors de la fabrication de ces appareils).
Nous pourrions nous arrêter là et conclure que cet appareil est une absurdité. Sauf que la marque LG sème le doute dans nos esprits avec cette campagne de pub où, à grands coups d’archets sur des violons bien culpabilisants, on nous explique que cette armoire séchante nous permettra de garder nos vêtements plus longtemps, et donc de léguer notre vieux sweat dinosaure à notre petit fillot. Il est donc légitime de se demander : pour quelles raisons finit-on par se séparer de nos vêtements ? Est-ce parce qu’on ne les a pas assez repassés ?
C’est fort peu probable et on est bien placés pour le savoir
Depuis quelque temps chez Loom, on vous contacte un an après votre achat pour vous demander ce qu’est devenu votre vêtement, et surtout si vous le portez encore. Vos réponses nous aident à améliorer nos produits, et permettent à nos futurs clients de porter leurs vêtements encore plus longtemps.
Sur les 2000 personnes qui ont accepté de nous répondre, 94% portent encore leur vêtements un an après leur achat. Les 6% restants ont délaissé leur vêtement pour les raisons suivantes (du plus cité au moins cité) :
Je ne l’aime pas : j’aurai dû vous le renvoyer
Inadapté à la saison, mais je vais le porter d’ici peu
S’est décousu / cassé
Trop détendu
Mangé par les mites
J’ai oublié que je possédais ce produit
Les couleurs sont ternes
A disparu de mon dressing
Taché
Bouloche
Le verdict est sans appel
Aucun de nos clients ne porte plus ses vêtements faute de repassage. Après de longs calculs, nous arrivons à la conclusion que cette promesse de garder ses vêtements plus longtemps grâce à cette armoire séchante est un mensonge.
Rassurez-vous : le LG styler n’est pas uniquement une armoire séchante extrêmement énergivore et inutile, il s’agit également d’un miroir dans lequel vous pourrez vous admirer. Merci LG !
Cet exemple d'armoire séchante peut paraître anecdotique mais il ne l'est, en fait, pas tant que ça. Cet objet illustre une fuite en avant technologique, où l’on cherche à inventer toujours plus d'objets pour résoudre des problèmes qui n'existent même pas. Ces objets vont par contre créer des problèmes écologiques bien réels (extraction des matières premières, épuisement des métaux rares, transport, consommation d’énergie donc émission de gaz à effet de serre et réchauffement du climat, impossibilité de réparer ou de recycler ces produits donc production de déchets etc…).Et franchement, on vient de dépasser la 5ème limite planétaire, on pourrait vraiment se passer d’objets inutiles qui viennent aggraver la situation.
P.S. : bien entretenir vos vêtements c’est assez simple et ça ne coûte pas 2000€. On vous explique sur cette page comment faire pour garder vos vêtements longtemps.
* Donnée fournie par LG pour le Styler S3MFC considérant les hypothèses suivantes : consommation d'énergie moyenne par cycle : 0,38 kWh, 500 cycles par an en moyenne.
Qui suis-je pour vous parler d’entretien de vos vêtements ? Je m’appelle Claire et je suis en charge de suivre la production chez Loom. En gros, j’essaye d’éviter les ruptures de stock sur notre site (bon c’est pas encore parfait, mais j’y travaille) et je m’assure tout au long des étapes de fabrication que les vêtements sont conformes à nos exigences de qualité. En plus de ça, je suis passionnée par tout ce qui permet d’allonger la durée de vie de nos vêtements : entretien, réparation et autres astuces de grand-mère. J’aime donner des “petits suppléments d'âme” aux vêtements, les retravailler, les réparer, leur redonner une chance quand plus personne ne veut d’eux. Sur ces pages, j'essaierai de vous transmettre ce que je sais et qui pourrait vous être utile. Dernière chose : toutes les astuces que vous trouverez sur ce site, je les ai vraiment testées et je me suis assurée personnellement qu’elles marchent (en d’autres termes, ce n’est pas un copié-collé de recherches sur internet). Si vous en avez des nouvelles à me suggérer, n’hésitez pas à laisser un commentaire en dessous de cet article.
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